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C'est le nouveau blog de Nathalie Croisé...Sur ma route,la vie...La découverte que le bonheur est en soi..depuis, je fais mon chemin..

lundi 23 mars 2009

Gnarf-Gnarf est dur de la feuille

Gnarf-Gnarf a plus que jamais des rêves de grandeur. Il feuillete depuis un bon moment le dernier Yann Arthus-Bertrand. Histoire de prendre de la hauteur. C''est vrai qu'elles sont belles ces photos de notre terre. Et dire que ces peuples éloignés ne connaissent même pas mon existence!! Je ne suis qu'une poussière. Trop nul! Il souffre le nain, devant ces vues magnifiques.

Et puis qu'est-ce qu'on lui trouve à ce photographe? Il a juste eu l'idée de prendre un hélico et de déclencher son appareil.. Simple comme bonjour! Comme la plupart des grandes inventions. Et maintenant tout le monde en parle..Grrrrrr...Ca ne va pas l'aider à avoir des idées roses. Et si je trouvais un truc. Son regard est attiré par le mouvement du vent dans les branches de l'arbre d'en face. A moitié pelé. Il a été élagué il y a 2 jours. Mais il dresse toujours fièrement ses moignons. M'auront pas, ces humains! Le nain soupire. Et soudain. Cette lumière au bout du tunnel! Je vais photographier mais d'en bas. Tous ces arbres qui se dressent vers le ciel. On a envie de toucher les étoiles avec eux. Et de s'élever. Comme des fourmis devant un humain. Je peux faire un livre moi aussi. J'ai du talent, Gnarf-Gnarf s'en convainc. Il file au grenier où un vieux Kodak traîne depuis des lustres.

Impossible d'y voir clair dans un tel capharnaüm. Le nain se penche sur une malle, il plonge la tête dedans, le contenu s'envole, manuscrits non publiés, vieilles paires de chaussettes et jouets défraîchis. Un nuage de poussière au-dessus de la tête du gnome! Et soudain le bijou! L'appareil un brin rouillé mais toujours là. Suffit de bien le huiler! Il faudra un peu de patience mais le week-end avance à grand'pas..Gnarf-Gnarf est guilleret. Appareil photo en bandoulière..Il flaire la bonne affaire. Et commence par les vieilles branches du quartier. Attention à ne pas attraper le tournis. Il lève la tête, se penche..Clic-clac..l'affaire est dans le sac..Sauf qu'il est à contre-jour et que le squelette de l'arbre a bien du mal à apparaître. Qu'à cela ne tienne, l'artiste en herbe poursuit sa route. Un beau platane à l'horizon. Et une belle fille juste devant. Mais attention il faut se concentrer sur la nature morte. Oeil de lynx.

Il n'aperçoit pas le pigeon juste au-dessus de lui. Et c'est le pardessus qui essuie les affres de l'oiseau mal en point. Grrrrr..Gnarf-Gnarf a beau frotter, la tache persiste et signe. Il va devoir se payer le pressing. Tant pis si c'est pour une belle oeuvre. Mais les arbres du quartier sont plutôt déplumés.. Il décide d'aller trainer ses guètres au Jardin des Plantes. Y'a même de l'exotique là-bas. Et beaucoup d'enfants qui braillent...Grrrrrr...Absorbé par la contemplation des feuilles d'un arbre inconnu, le nain hargneux n'a pas vu arriver un délicieux teckel qui entreprend de se soulager sur son pantalon. Une sensation de chaleur fait sortir le nain de sa torpeur.Qui envoie valdaguer le malotru d'un coup de patte. Son propriétaire beugle. Gnarf s'enfuie. "Mais je n'y arriverai jamais". Durant une heure il se concentre. Erre en pardessus d'un chène à un platane..Lève le nez au vent...Il n'entend pas une vieille rombière dans son dos "C'est lui, monsieur le gardien. Il traîne depuis tout à l'heure le long des arbres. J'ai peur pour les enfants!". Le gardien s'approche. "Que faites-vous monsieur? " Quelques photos? "D'enfants" Non d'arbres.."C'est pour mon futur ouvrage, "la terre vu" d'en bas". Un peu comme si je me mettais dans la peau d'une fourmi et que j'observais ce monde géant qui m'entoure. "Le gardien préfère sourire et regarde le gnome d'un air amusé.

"C'est ça mais il vaut mieux que vous vous éloignez quand même. De toute façon, ça va fermer.." Gnarf-gnarf range son appareil centenaire. Un peu désapointé. ce n'est pas grave, il donnera tout cela à développer demain. Il est certain d'avoir réalisé des clichés incontournables. Un fois arrivé chez lui, il se précipite dans la pièce la plus sombre. Ouvre les entrailles de l'appareil. Un frisson d'horreur Il a oublié de mettre une pellicule!

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