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C'est le nouveau blog de Nathalie Croisé...Sur ma route,la vie...La découverte que le bonheur est en soi..depuis, je fais mon chemin..

vendredi 28 novembre 2008

Trop cool!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!



Je suis cool, tu es cool, nous sommes cools. Une application sur Facebook m'amuse beaucoup en ce moment. Par pelletées entières, nous affirmons à une bonne trentaine, quarantaine, cinquantaine..de trentenaires, quadragénaires, cinquantenaires..qu'ils sont coooollllllssss. En retour, on en reçoit autant! Objectif: battre un méga record mondial et devenir le plus coolissime de la planète FB.

Bon d'accord, ça flatte mon ego dès que je reçois un petit point supplémentaire (continuez d'ailleurs?!?). Mais à bien y regarder de près, je ne connais pas dans la "vraie vie" la moitié de ceux que je qualifie ou qui me qualifient de cool. Dans mon cas particulier, ils ont entièrement raison:-))Alors que se passe-t-il? Avons-nous tous besoin de nous rassurer en ces temps de frimas (et je ne parle pas seulement de la température ambiante). Avons-nous besoin de croire soudain en la bonté humaine? En un univers où chacun serait méga, super cool!

Imaginez un grand jeu: Tiens, Barack, deux points cool..super Nico, je t'en balance 3..Et Vlad, t'as oublié..tu boudes? Pourtant t'en as reçu encore 4 hier! Et au lieu de scuds ou d'ogives atomiques, une déferlante de points cool entre l'Inde et le Pakistan!! Trop, trop cool!Que se passe-t-il encore dans cet univers virtuel où nous cherchons des regards bienveillants..En règle générale, je n'ai pas eu de déception en passant de l'autre côté du mur..(remarquez bien le général qui laisse toujours la marge à l'exception..elle était de taille?!?). Bon nombre de mes contacts ressemblent à leur page. Et l'espièglerie de l'une ou le sérieux de l'autre se décèlent très vite.

Il y a évidemment de belles façades (qui nécessiteraient quelques ravalements d'ailleurs!). Des pros de l'application à outrance qui trouvent dans ces petits jeux un pis-aller à leurs angoisses..Suis-je cool? Je vais le vérifier de ce pas..Suis-je désirable? Un petit coeur par çi, une petite fleur par là feront l'affaire...Suis-je intelligent? Une petite note bien sentie et drôlissime a tout lieu de plaire..Suis-je universel? Si, si regardez, je parle plusieurs langues...

Il y a le vrai, il y a le faux..Il suffit de partager le bon grain de l'ivraie (et si on trouve un beau brun dans l'ivresse aussi..oups?)..Je commence à m'y faire. Suffit de ne pas s'attarder..Je vous dis, à ce rythme-là, je vais devenir beaucoup plus coul..ante!


Alors coolissimes de tous les pays, unissons-nous! Si cela pouvait donner un monde plus beau (juré, j'ai rien pris avant d'écrire?!?) Bon, combien j'ai de points aujourd'hui?

jeudi 27 novembre 2008

Friandise

Ludo a des paillettes dans les yeux ce matin. Des bleues, des jaunes, des vertes et des rouges. Un feu d'artifice de couleur. Julie a souri. Un vrai, beau, franc sourire. Un rayon de soleil supplémentaire en cette chaude journée de juin. Il triture nerveusement le bout de son stylo bic bleu. Feuille de papier blanc devant les yeux. Un beau texte. Voilà ce qu'il faut. Ce qu'il faut pour avoir...une bonne note.

C'est le dernier contrôle de l'année. Et du haut de ses huit pommes..du haut de ses huit ans, Ludo ne veut pas le louper. Pour faire plaisir à sa belle..Sa belle qui sourit encore..qui regarde encore...Nathan. Le premier de la classe! Le blondinet à la carrure d'athlète( à 8 ans, on peut déjà être un athlète!). Morveux,va, soupire Ludo. Il le sait...ce sera son jour. Quelques lignes sur cette page toujours blanche et il deviendra le roi. Le maître de l'écriture, le Potter de stylo..le Prou..st (comment elle dit, Madame Joubert?) du primaire? Enfin, le plus grand auteur..parce qu'avec un nom qui oscille entre un pet sonore et un "dégage de là", il faut l'imaginer, le génie de la plume?!?


Concentration et adulation, les deux maîtres mots de Ludo. Il a le truc en plus, aussi. Le cadeau qui la fera fondre, la Julie. Bien rangé dans ses poches, les filles, elles en sont friandes..Et Julie sourit toujours..au crétin de service.Le soleil monte haut dans le ciel. La fin de matinée approche. Mais l'inspiration ne vient pas..Décrire l'être aimé..
Belle comme un soleil, elle illumine mon coeur au réveil..
Brune comme la lune, elle me fait oublier..que j'ai pas de thune!

Mouais, Ludo se gratte la tête..mais le temps presse. Et il rêve! Poète, elles aiment, les filles. Bientôt la récré et le cadeau surprise..C'est la fin . "Rendez vos copies". Julie passe..sans un regard. Ludo passe..à l'attaque."Bonjour"..A peine une réaction.."J'ai un cadeau pour toi".. Rien..Il plonge la main dans ses poches..et là, catastrophe! Consistance pâteuse..le chocolat n'est plus..Emporté par la chaleur de cette journée de juin.

Et les espoirs de Ludo fondent à vue de nez. Lui, tout chocolat, tourne les talons..
La prochaine fois, il apportera des petits Lu..
Amoureux transi, Ludo fut bien dépourvu quand la chaleur fut venue..

mercredi 26 novembre 2008

Respect

Donner, c'est ma nature. Je le fais avec beaucoup de bonheur. Car faire plaisir fait aussi plaisir à soi-même. Je n'attends pas automatiquement un retour ni qu'on me couvre de cadeaux?! Juste du respect. Un minimum de respect. Malheureusement sur la route-ma route-ne se trouvent pas toujours des personnes dotées d'une telle valeur.

Avez-vous remarqué le nombre important de vampires des sentiments? De prime abord, cet individu inspire la confiance. Plutôt avenant, il vous écoute et semble comprendre vos aspirations. Ce qui doit mettre la puce à l'oreille, c'est son étonnante capacité de mimétisme. Il répéte et reformule ce que vous lui avez expliqué peu de temps avant. Usant des mêmes mots, des mêmes expressions. Aucune originalité. Pas de vague.Juste l'attente que vous lui donniez ce qu'il veut. Un peu de vous pour qu'il se sente un peu mieux. Une carence qu'il masque tant bien que mal mais qui resurgit très vite.


Ce vampire des sentiments n'attend qu'un retour positif. A la moindre anicroche, il sort ses griffes et ne ressemble plus à la personne toute gentille que vous aviez rencontrée. Pire, il vous accuse de tous les maux. Si vous ne voulez pas donner, c'est de votre faute. Jamais la sienne. Face à de telles personnes, une seule solution: l'indifférence. Pour se protéger. Au final, ce sont bien les vampires les plus malheureux..Ils n'ont qu'à s'en prendre à eux-mêmes. Pour ma part, je tire un trait. Recevoir, ça se mérite.

Berceau de l'humanité...

Un éléphant dans un magasin de porcelaine, c'est un peu ce que j'avais l'impression d'être hier soir pendant une demi-heure. Rien à voir avec le PS..bien qu'il y ait aussi une ambiance très "fin de règne"! Mes "privilèges" m'avaient permis d'assister à la présentation d'une collection d'art africain avant sa mise aux enchères. Un hôtel particulier dans le centre de Paris et beaucoup, beaucoup de beau monde. Très propres sur eux. Catalogue sous le bras!

D'emblée, je suis saisie par la beauté des oeuvres. Pas étonnant! Toute l'histoire a débuté à Dakar dans les années 50. A l'initiative d'une enseignante française passionnée d'Afrique.Sont rassemblées 80 pièces magnifiques d'Afrique de l'Ouest. Art Dogon, Art Senoufo, Art Lobi..le catalogue nous explique que certaines oeuvres ont été sauvées in extremis des iconoclastes de la secte du Massa par deux religieux français. Grand bien leur fasse! Des antiquaires ont pu sauver aussi des pièces exceptionnelles. Mais que serait-on sans eux?

Et 50 ans après, des messieurs bien de leur personne observent avec beaucoup de détail la courbure des reins d'une femme de bois...Des paires de seins à perte de vue et des masques rappelant les pires indigènes du continent! Mise à prix: entre 6000 et 10 000 euros. De quoi nourrir une famille sénégalaise pendant 5 ans au moins!!
Je n'ai rien contre les collections d'art. A priori. C'est plutôt le contraste saisissant qui me fait réagir. Que connaissent à l'Afrique certaines personnes bien pensantes qui se prétendent férues d'art du bout du monde? Une statue dans son appartement, c'est bien. Un Africain devant votre porte, beaucoup moins. Et ça glose, dans ce salon sur la valeur d'une oeuvre, la perfection de la reproduction d'une chevelure ou la courbe d'un mollet. C'est beau..il y a un artiste derrière tout ça. Et son envie de dire qu'il existe, que l'humanité existe.

J'aurais bien aimé voir débarquer un Papou au milieu de cette jolie troupe. Un retour à la nature bien rafraichissant. Faites péter les costumes et lâchez-vous! L'auteur du catalogue explique que les collectionneurs ont besoin du secours de l'ethnologie pour conforter leurs choix. Ils ont simplement besoin de savoir qu'ils font partie d'un tout. D'un vaste univers dont le berceau est situé loin. Bien loin de cet hôtel particulier...

mardi 25 novembre 2008

Portraits pas chinois

Il y a parfois des rencontres hasardeuses, surprenantes et qui se révélent très sympathiques.J'avais rendez-vous ce lundi pluvieux et froid de novembre avec Florent, un étudiant en mathématiques devant le Musée Jacquemard-André. Pourquoi? Comment? Non... pas de réseau de rencontres internet (!)... Simplement un concours de circonstances ou plutôt un concours tout court.

Il m'avait pris l'idée de proposer aux "fidèles lecteurs" de mon blog de rédiger un portrait. Le grand vainqueur Nils était finalement dans l'impossibilité de profiter de sa victoire..pour cause de trop grande distance géographique. Il a donc confié cette mission à son meilleur ami. L'idée m'a d'abord semblé saugrenue...Mais pourquoi pas? Et nous voilà transportés 4 siècles en arrière...Devant les tableaux de Van Dyck..Antoon de son prénom..Ca ne s'invente pas! Célèbre portraitiste, connue par ses représentations de l'Angleterre des Stuart. Petit cours rapide pour néophytes (dont je fais partie): "Van Dyck élève de Rubens fut très inspiré par l'école italienne. Il a mis au point son propre style entre l'héritage de son maître et le modèle du Titien". Au final, des portraits à la fois élégants et mélancoliques.

Je ne pense pas trop m'avancer en disant que l'"heureux gagnant", comme moi-même, ne sommes pas des passionnés du sujet. J'admets, sans détour, avoir un petit peu de recul devant toute forme de classicisme. Mais, finalement, on se prend à observer la finesse du détail, à s'arrèter sur la courbure d'une main, un regard pétillant ou la douceur du visage d'un enfant. La richesse de l'oeuvre de Van Dyck impressionne. A peine un peu plus de 40 ans d'une vie bien remplie. Ce sont surtout ses dessins qui m'ont étonnée par leur précision et le souci du détail.Et je me mets à penser que 4 siècles plus tard, grâce à nos portables, les portraits se font en une seconde. Quand il fallait des mois de patience...

Société de l'immédiat et de l'éphémère avec laquelle Florent vit-vu son jeune âge-peut-être mieux que moi. Van Dyck, c'était une parenthèse dans notre univers où tout file à la vitesse de l'éclair. Parenthèse inattendue..Je vous invite donc à vous attarder devant ces portraits. Une pause salutaire... Je ne suis pas prête d'abandonner les concours. Merci, Nils, merci, Florent!

dimanche 23 novembre 2008

Dur, dur d'être une femme!

Mes rapports avec les hommes ont toujours été plus simples qu'avec les femmes! Ca y est, j'en vois déjà certains qui ont l'oeil qui frise..A l'affût de la moindre révélation sur mon passé sexuel. Eh bien, non, vous pouvez retourner à vos autres lectures si vous attendez du croustillant. Peut-être ultérieurement,sur mon blog, à la rubrique, "c'est le réparateur de chez Darty le mieux fourni!"....


Pour ne pas m'étendre sur le sujet, je dirai seulement qu'avec les hommes, il y a plusieurs options, assez simples finalement: on évacue très vite en couchant ensemble, on ne le fait pas, ça devient latent et c'est finalement très néfaste, il faut passer le cap, sinon..ou alors il n'y a rien de tout cela et c'est le bonheur absolu! Gros bisous au passage à mon Kikou qui se reconnaîtra, il ne m'a jamais draguée, jamais fait la moindre proposition malhonnète (et pour cause..) mais je l'aime comme au premier jour (tiens, ça me rappelle quelqu'un..)!


Bon donc, c'est plus simple globalement avec les hommes qu'avec les femmes...(Je radote, j'en ai bien conscience!) Les femmes ont cette formidable capacité à se comparer en permanence, à se jalouser en permanence. Quand il est question d'hommes justement, c'est une catastrophe.


Soit elles apprécient votre moitié et donc vous envient un peu. Soit elles le trouvent détestables et en rajoutent une couche avec plaisir. Soit elles voudraient carrément le mettre dans leur lit et là, ce n'est plus jouable du tout!


L'"amitié féminine", on en a une belle illustration actuellement au PS! Ségolène vs Martine, ce n'est pas joli, joli. L'une obtient 50 votes d'avance et l'autre nous fait sa grosse colère, que c'est totalement injuste! Il faut revoter... La justice va trancher..Plus que jamais le parti est divisé. Et les femmes ne vont pas en sortir glorifiées!






Car c'est bien là tout le problème! J'ai beau reconnaître avoir un peu de mal avec certaines de mes camarades, j'aime les défendre quand on les prend à partie. Ségolène Royal ne brille pas toujours (le mot est faible) par ses remarques éclairées. Son acharnement est risible mais elle est une femme, c'est donc encore pire!. "Elle est conne, c'est normal! " Et on ne laisse rien passer! Qui a dit que l'intelligence était un privilège masculin?!?


Idem pour les histoires de c...On nous a bassiné pendant des semaines pour savoir qui était le père de l'enfant de Rachida Dati. La principale intéressée préfère se taire, c'est son droit. Mais voilà, le scandale, le monsieur doit être marié et une mère célibataire au gouvernement,ça fait mauvais genre! Pendant ce temps là, le président du FMI a "des relations inappropriées" avec une subordonnée, une stagiaire... et peut-être l'hôtesse de l'air!La sauce prend pendant deux jours. Et on lui pardonne. On oublie tout comme au premier jour. DSK fait ce qu'il veut, la garde des sceaux aussi!


Ca me fait mal au coeur de penser que le parti socialiste est au bord du gouffre alors que ce sont deux femmes qui peuvent prétendre le diriger. Le syndrome Cresson a encore frappé! Et on va sûrement nous dire que l'on n'en serait pas arrivé là si on avait trouvé une forte tête! Hollande fait d'ailleurs preuve d'une grande fermeté?!? Et le crépage de chignon n'est pas une spécialité féminine en politique...
Enfin, y'en a un dans son palais qui doit bien se marrer de cette histoire sans queue ni tête!

Apprentissage

Quand on devient parent, c'est un moment à la fois merveilleux et douloureux: il renvoie beaucoup de et à notre propre enfance. Chaque jour, on grandit. En étant parent, c'est encore plus flagrant. Mais parfois ce n'est pas évident.

Il y a deux enseignements que je tire de mon passé: je dois apprendre la frustration à mes enfants et leur désapprendre la colère. Je l'avoue, on ne m'a pas appris cela.

Fille unique, je ne pense pas avoir été ultra gâtée. Disons par les paroles. Et par les gestes de tendresse. Mais matériellement, je n'ai manqué de rien. Sans rien demander, j'avais ce que je voulais. Et finalement, on arrive dans la vie en croyant qu'on peut avoir beaucoup tout de suite.

Ca rend impatient. C'est bien, l'impatience. Ca évite de traîner! Mais souvent, ça vous détruit à petit feu.

Et comme au final, la vie est une série d'attentes, de frustrations...on peut être très vite désorientée..et frustrée! Le boulot de ses rèves, on ne l'a pas tout de suite, l'appart de ses rêves non plus..sans parler de l'homme de ses rêves (mais existe-t-il?!?)! Il faut apprendre à construire. A se construire. En sachant qu'être privé de quelque chose pendant un petit moment le rend encore plus précieux.
Les enfants gâtés, il y en a beaucoup dans notre société. Notre société de consommation. Où, sans la dernière paire de pompes à la mode et le portable dernier cri, certains ont l'impression de ne pas exister. Construire une identité sur une façade,c'est dangereux. Rappelons-nous que nous partirons un jour. Sans rien. Alors, oui, apprenons la frustration et le manque pour mieux vivre avec les autres!

La colère est un autre moteur négatif. Je me suis construite en permanence en opposition. En opposition avec l'image que me renvoyait ma mère. Trop négative. Comment survivre? En se déchaînant, en hurlant que l'on n'est pas ce que l'on vous dit et que l'on a autre chose dans le coeur. Ca aide à avancer mais cela ne doit pas devenir systématique. Les autres ne sont pas ma mère. Si je puis dire (!) Dans les sentiments,tout s'exprime dans l'excès. C'est un paradoxe: plus on apprécie quelqu'un, plus on va exprimer sa colère de ne pas se sentir aimé et reconnu.Même si ce n'est pas le cas. Là encore, la colère vous envahit et vous détruit progressivement. Elle vous éloigne de l'autre. Alors que vous cherchez le contraire. Et là encore il faut trouver la voie de la paix...Cette paix que je veux pour mes enfants....




samedi 22 novembre 2008

La solitude, ça n'existe pas!


Plus je prends du recul sur notre société, plus je me dis qu’on vit dans un monde d’immense solitude.

Prenez un car boubou en Afrique, la conversation s’engage spontanément. « Tu vas bien ? Et toi, comment ça va ? Et la famille, et les affaires ? Et ta sœur Fatoumata ? Et ton oncle Omar ? » Le temps de faire le tour de tous les cousins et cousines, et on est arrivés au bout du voyage. Sans s’ennuyer.

D’ailleurs, si vous aimez vivre sans voir personne pendant plusieurs jours, fuyez l’Afrique. Vous serez très, très malheureux. ( !) La porte est ouverte..En permanence !

Prenez le métro, plusieurs solutions s’offrent à vous : le MP3 bien collé sur les oreilles, le bon bouquin ou alors, le calme plat…Avec oeillères! Ou alors,insultez vos voisins de temps en temps quand ils vous marchent sur les pieds, ça fait du bien !Récemment, je prenais un minuscule ascenseur avec une femme d’un certain âge..A la station Motte-Picquet pour ne pas la citer. Je lui ai dit « Bonjour ». Elle n’a pas desserré les dents…je devais lui faire peur ?!? Mais pire, elle ne m’a pas vue.
J’aurais été la femme invisible que cela n’aurait pas eu un autre effet. Etrange sensation de ne pas exister au regard de l’autre. J’ai d’ailleurs filé immédiatement chez un psy, histoire de me restructurer, vite fait !


Beaucoup fuient l’autre. Ou sont seuls, tout simplement. Mais parfois dans ce vide, il y a un sursaut... Et alors tous les prétextes sont bons pour trouver une présence et parler. Vendredi, j’ai passé la journée au salon Actionaria à Paris pour une émission radio. Petite visite rapide dans les allées, moyenne d’âge « 92 ans » ! Tiens, si je trouvais un vieil amant qui puisse me confier sa fortune avant de passer de vie à trépas ..non sans avoir connu le bonheur ! Car, avec moi, on connaît le bonheur ?!? L’idée vous semble géniale, non ?


Bref, l’affaire a failli se faire…85 ans, gentil petit monsieur, actionnaire dans une quarantaine de sociétés depuis 1947…il vient taper la causette ou plutôt se reposer un peu. Ca use, à cet âge. Je me montre avenante. Mais bon, il est un peu ruiné en ces temps difficiles. Et puis, de toute façon, il repart. Je crois que le stand le plus proche distribue des petits fours !Et là, tout au long de la journée, c’est une succession de visiteurs qui, apercevant des gens de radio, se précipitent pour raconter leur vie. Leur misère, leur argent perdu..à croire qu’ils n’ont personne à qui confier tout cela. Je tends une oreille plus ou moins attentive. Cela m’effraie un peu. Ce besoin soudain de livrer sa vie. A moi qu’ils ne connaissent pas...


C’est comme Internet..Cette envie de partager parfois avec des gens que l’on n’a jamais vu avant, que l’on verra peut-être jamais. Ca désinhibe aussi ! Comme les salons d’actionnaires !



Après tout, Facebook fourmille d’applications que la décence m’interdit de citer mais, à un être virtuel à l’air bien propre sur lui, ça peut amuser d’envoyer des petits trucs hors normes..Pourquoi ? Pour s’amuser sûrement. Mais parfois pour cacher la solitude. Sa solitude !



Et pourtant un voyage en autobus, une ballade dans Paris, un musée, tout peut être prétexte à discuter. A ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure et ceux qui nous feront aussi avancer. Un peu de chaleur humaine, ça n’a jamais fait de mal à personne ! Bon, je vous laisse....

jeudi 20 novembre 2008

Ratage...

J'aurais voulu vous faire découvrir l'exposition Terre Natale de Raymond Depardon et Paul Virilio.J'aurais voulu mais je ne puis point ou...point plus..ou..peut point..enfin que dis-je..comme la bonne..du Curé!La ballade dans le 14ème a viré au cauchemar.


19H20, je suis toute fringante avec mon petit carton devant la Fondation Cartier. Très bien accompagnée par moi-même car le grand vainqueur de mon concours bloggesque a eu la très bonne idée d'être en déplacement. Au moins, là, je n'ai pas en plus à me taper la honte!



La file d'attente que j'aperçois soudain m'effraie. Mais combien de cartons ont-ils été distribué? A l'intérieur, on se croirait en Amazonie. Une chaleur torride. Ma Terre Natale ne serait donc pas la France!Au sous-sol, une première salle truffée d'écrans télé qui diffuse des images du monde entier. Et c'est là que l'enfer commence. Une nouvelle file d'attente (remarquez comme j'évite subtilement le mot queue pour ne pas sembler vulgaire!). Et pourtant j'avais bien envie de pester!

20 minutes d'attente, rien ne bouge. J'aime bien ma compagnie mais je perds patience. Et file à l'étage. Je me retrouve devant un vaste écran. Tassée à côté d'"autres invités du vernissage". Ca se passe à Honolulu. Une jolie surfeuse en bikini s'approche de la mer..j'en vois qui tirent la langue..Ah, non, c'est juste la chaleur! La foule continue de se presser. Nouvel abandon, je suis au bord du KO. Une autre salle. Aussi compacte qu'une motte de beurre bien tassée. Et qui , malgré la température ambiante ne fond pas mais devient de plus en plus dense. Du beurre breton sûrement comme les images qui nous arrivent en pleine figure. Des embruns, la mer, la grisaille. Mais voilà, je n'en peux plus. A quoi servent des vernissages bondés? Le phénomène n'est pas unique. Mais lassant.




Ca rassure quant à l'intérêt grandissant pour l'art ou ça inquiète: Paris serait-elle en voie de boboisation éclair? J'en suis quitte pour partir avec un petit fascicule qui me parle de l'attachement à la terre, à la parole, à l'écoute, au monde des paysans.... Je ne devais pas être très réceptive ce soir!Petite privilège, j'y retournerai à l'occasion. Avec ma carte de presse. Et au calme...

Sex and the crisis


Les Français sont déprimés. C'est une réalité. Déjà, on est tous enrhumés..Vous savez, le truc bien sournois, qui vous prend d'abord le nez, qui vous empèche de respirer la nuit. Vous ronflez la bouche ouverte. Particulièrement sexy! Et vous finissez les lèvres aussi sèches et crevassés que le sommet du Mont Blanc par temps très, très sec. Il vous faut deux bons litres d'eau au réveil.
Et puis, ça tombe sur la gorge et on est fatigués. Hypnotisés, cotonneux. Un discours de 8 heures de Fidel Catro nous réveillerait davantage!

Et nous voilà atteints aussi par la crise. Par l'angoisse de la crise...Très réalistes, les Français. Déjà, qu'en temps normal, la sinistrose nous guette..Un sondage TNS Sofrès le dit, ils sont un tiers de nos concitoyens à considérer la crise comme indéniablement durable. La récession s'installe. Le chômage, le pouvoir d'achat, le déficit. Tout ça dans le même panier. Et on est très loin du rose bonbon!

Alors que faire? Il y en a qui abattent leur compagne puis se suicident. C'est radical..et on oublie son compte en banque! Y'en a qui se battent pour prendre la tête du PS. Mais est-ce bien utile et raisonnable? Et puis il y a ceux qui ont trouvé la voie royale..le sexe!On meurt un peu aussi mais c'est plus sympathique. Un complexe de vacances australien affiche la couleur. Au programme: un mois où tout peut arriver! Ensemble, c'est possible, après tout (!). En même temps, tout peut arriver dans un club où les "habits sont en option". Mais là, c'est le top. Plus de règles. Il parait que les habitants du coin sont très inventifs....le dingo est en effet vorace..le gérant des lieux est catégorique et très ouvert. Le tourisme australien est frappé par la crise. Mais a-t-on envie de traverser une bonne partie de la planète, pour mettre ses soucis dans la poche et s'envoyer en l'air?

Aux antipodes, le maire de Mexico a décidé de se montrer généreux à l'égard de ses administrés. Pour leur redonner le sourire, rien de tel qu'un bon viagra! Une distribution gratuite est organisée. L'élu a ses sources: "la sexualité influe énormément sur la qualité de vie". Dites donc, au G20, ils auraient pu trouver autre chose pour doper les cours de bourse? Enfin la petite pilule bleue, elle ne va pas passer comme ça..Des examens seront exigés. Le 7ème ciel, oui, mais faut faire ses preuves!
Vous êtes donc toujours aussi seuls? Optez pour un physique de rêve. Vous serez fauché mais beau. De quoi allonger votre tableau de chasse! Et là, ce sera la fête. Pas seulement pour un mois..Une Coréenne a cru trouver la solution. Accro à la chirurgie esthétique, la dame. A 48 ans elle a dû passer ses 20 dernières années sur le billard. L'anesthésie, elle connait!

Les chirurgiens, eux n'en peuvent plus. Alors, au lieu de mariner, elle a commencé à s'injecter..elle-même..de l'huile de cuisine dans le visage. Grâce..à Dieu, elle s'en est sortie vivante mais défigurée!Au final: plus de club de vacances (l'argent va passer dans le ravalement de façade) et même avec Viagra, plus personne pour la câliner..Ca se confirme, c'est la crise..Bon, si on se faisait une bonne petite bouffe avec l'huile d'olive...Encore une que la récession n'aura pas!

mercredi 19 novembre 2008

Il est autorisé d'interdire

Aujourd'hui, j'ai envie de piquer une bonne gueulante. Une vraie de vrai. Contre tous ceux qui pètent plus haut que leur c...(la décence m'interdit d'en écrire davantage ou serait-ce l'autocensure pour faire plaisir aux bien-pensants?) et qui donnent des leçons archaïques (Merci-entre parenthèses- à Hélène de m'avoir inspiré cette formule "très cassoulet")..

Bref, voilà la nouvelle polémique du moment. Autour de l'affiche du 2ème volet de Mesrine (ou devrais-je écrire Mérine pour faire plaisir au principal intéressé qui, là où il est , doit s'en contrefoutre)..Le visage ensanglanté de Cassel rappelle celui de Jésus dans le film de Mel Gibson..Une version christique qui fait parler..Je me souviens très bien de la mort de "l'ennemi public n°1"..Devant ma télé, à 10 ans, je regardais les émissions pour enfants et ce bandeau est apparu: Mesrine abattu. A l'époque, la télé ne s'est pas génée pour montrer son corps abattu. Sur le volant de sa voiture. Couvert de sang. C'est cette image que la production a voulu garder. Mais voilà maintenant, on ne doit plus heurter les associations religieuses. Les images sont scrutées de très près...Mère de jeunes enfants, j'ai conscience des abus mais il y a des excès qui me hérissent le poil..(une femme poilue, ça vous choque?!?)

Il y a aussi la censure des mots. Je suis ravie d'avoir rejoint ce matin le groupe FB qui s'amuse de l'inutilité du mot "homme de couleur". Un homme est blanc, noir ou jaune (ou devrais-je inverser par souci d'équité?)..C'est un fait. Et d'ailleurs, homme de couleur nous irait mieux à nous, les blancs, qui virons au rouge sous le coup de la colère, au vert quand on est malade et au jaune, quand notre foie fait des siennes.

Certes parfois la frontière est ténue avec le racisme et la discrimination. Mais maintenant point de salut sans un langage et une tenue de bon aloi. Au nom de tous les mal-voyants et les mal-entendants de la terre...Et les cons sont-ils mal comprenants?!?
Les comiques reconnaissent d'ailleurs se livrer à une forme d'autocensure par crainte de représailles..Il est loin le temps où Coluche nous décrivait les travers du Français moyen..les flics, les étrangers, les politiques, tout y passait..Et Desproges.."Il y a plus d'humanité dans l'oeil d'un chien quand il remue la queue que dans l'oeil de Le Pen quand il remue la sienne"..Aujourd'hui il n'aurait rien dit..peut-être...qui sait? A se dire qu'il a bien fait de mourir!


Notre société a perdu beaucoup de son humour et de sa capacité à rire d'elle-même. L'autodérision est une belle preuve d'intelligence. A force d'être politiquement correct, on n'est plus politique du tout. Et la correction devient hypocrisie. On se noie dans un courant de pensées bien tiède..

Dire tout haut ce que l'on pense tout bas n'a jamais fait de mal que je sache. Sauf à ceux qui ne veulent pas entendre cette vérité. Serait-il donc plus décent de tuer que de dire un mot plus haut que l'autre? Alors, je réclame une réhabilitation immédiate de l'humour..Noir, blanc, jaune, rouge..Du droit de choquer..pour mieux comprendre. Par respect aussi pour l'homme.

mardi 18 novembre 2008

Can...nibalisme commercial


Oui, vraiment, ils peuvent. Nous cassoulettiser, nous vendetisser, nous sanderiser...nous sommes menés par le bout du buzz. Parfois c'est très drôle. D'autres fois, beaucoup moins. Ca fait causer quand on n'en a rien à faire. Et qu'on n'a pas de temps à perdre. Et finalement, on est des pigeons..en le voulant un tout petit peu...

Et le succès, ça fait toujours recette. Pour preuve, la belle victoire de Barack Obama. Remarquez, l'enthousiasme est retombé. En tous cas de notre côté de l'Atlantique...Il faut dire que le temps d'attendre que le dernier bulletin de vote traverse les Etats-Unis à cheval et le candidat vainqueur aussi, son mandat prendra effet fin janvier. Non, je ne rigole pas..Tradition oblige, en référence aux temps anciens où les moyens de transport étaient aussi développés qu'en temps de grève à la SNCF (!), le président met deux bons mois pour prendre ses fonctions dans le bureau ovale. Et pendant ce temps-là, le marasme, lui, s'installe.

Alors, il faut bien entretenir la flamme. Comme en amour. Sinon, on oublie que les Américains ont élu un président métisse, symbole post-racial..Et quoi de mieux que les petites attentions, le souvenir de l''être aimé". Les merchandisers de tous poils se sont emparés du phénomène..Jeux de cartes, badges, pins ou encore poupées en papier. Pas de version vaudou. Le modèle est homologué Sarkozy! Sans oublier le jeu vidéo "Super Obama World." Et le pornographe qui a investi 10 000 dollars dans le nom d'un site: sexwecan.com..Je ne sais pas vous, mais moi, ça me donne envie de....Partir à l'autre bout du monde. Là où les maillots de corps se vendent un dollar. A l'effigie du président fraîchement élu. Et ce slogan "Commander in chief". Ils ont de la suite dans les idées en Afrique du Sud.En Bosnie, la plus ancienne marque de vétements du pays a trouvé le filon. Son nom: Borac..Et voilà le costume "Borac Obama" taillé sur mesure.

On l'a échappé bel..A Macon, on préparait une spécialité du cru en cas de victoire républicaine!Au Japon, baguettes et poisson cru au menu..deux villes de l'Archipel font la promo tous azimuths de leur nom : "Obama". Des "petites plages" où il fait bon vivre..et croire que nous pouvons.Y'a pas à dire, ça nous promet 4 belles années de marketing...Espérons que l'effet ne se dégonflera pas...Si ça pouvait nous sauver de la crise!

lundi 17 novembre 2008

Quand la grande saucisse..vous court sur le haricot..une solution





Ca y est, Mickael Vendetta et sa blonditude navrante peuvent aller se rhabiller. Battu, archi,le p'tit con de service. Laminé par une saucisse et son cortège d'haricots blancs.Non pas que je me permette le moindre jugement sur les tares ou non physiques de notre play-boy au QI aussi développé que de la semoule mal réchauffée..l'envie de vérifier n'ayant même pas effleuré mon cortex..Même ficelé comme un saucisson..(!)

Et puis, je ne me permettrai pas. On ne tire jamais sur les ambulances...Non, rien de tout ça. Le buzz, le vrai, c'est d'aller se faire connaître au-delà de nos frontières et voilà que le CASSOULET est devenu en quelques jours une vedette. Que dis-je, une star! William Saurin en révait, Canal Plus l'a fait.Le jour de l'élection d'Obama, une banderole Cassoulet apparait dans les rues de New-York. Impossible de la rater. Les spectateurs sont scotchés. Qui se cache derrière ce nom mystérieux, aux accents étrangement français? Quelle revendication derrière ce mot brandi comme un étendard?

Et alors, c'est la traînée de poudre. Ils sont nombreux à filer sur Google pour comprendre. Les débats se multiplient. Les blogueurs se défoulent: mais qu'est ce que ça va dire? Pourquoi cette banderole? Où cours-je? J'en crois pas, ma pomme? Dans quel état j'erre?La page Cassoulet du Wikipédia outre-atlantique serait même née de ce buzz. Au Congrès de Reims du PS, le cassoulet a fait son apparition ce week-end sur une feuille en A4.

Bien vu...ça pète très haut mais ça ne va pas beaucoup plus loin...Et un beau symbole: le cassoulet est l'objet d'une querelle ancestrale entre Castelnaudary, Carcassonne et Toulouse. Quelle est la bonne composition? Chacun revendique l'authencité de ces haricots secs. Ca fait du bruit dans la région!Sachez que Prosper Montagné, gastronome languedocien, dont la biographie ne précise pas s'il était en culotte courte, tranche la question par cette métaphore: "Le cassoulet, c'est le Dieu de la cuisine occitane: Dieu Le Père, c'est le cassoulet de Castelnaudary, Dieu le Fils, c'est celui de Carcassonne et le St-Esprit ,celui de Toulouse.."Et les vaches seront bien gardées..Bon,ça me met en appétit tout ça...Entre une saucisse à pattes et un bon plat qui tient au corps, j'ai choisi. Rien de tel que la gastronomie française.

Une valeur sûre. Et puis la bouche pleine, plus besoin de parler. Même Vendetta aurait l'air subtil derrière son plat!Le cassoulet, ça me fait rêver...I am not born..to lose...

dimanche 16 novembre 2008

Regard

Je l'admets volontiers..je ne me suis pas toujours tournée vers les bonnes personnes pour me renvoyer l'image que je voulais avoir de moi. Ou plutôt que je devais avoir de moi.

On se construit soi-même, on se construit aussi beaucoup par le regard des autres. Parce que ma propre image était aussi déformée, par le regard que m'a renvoyé l'être qui , normalement est le plus proche de vous, ma mère. Pas assez mignonne, pas assez coquette, pas assez intelligente, pas assez fonceuse, pas assez convaincue de ce qui était mon intérèt..Tout ça, je l'ai entendu.Beaucoup entendu, trop entendu. Et je me suis construite en opposition totale.

Un combat contre mes blessures d'enfance...Qui revient me hanter au contact de certains...


Alors, ne me faites pas dire que je suis désormais super mignonne, super coquette, super intelligente et superfonceuse (quoique!:-) Mais à l'approche de mes 40 ans, je suis fière de franchir enfin un cap. Celui qui vous fait grandir.

Ne plus avoir besoin du regard des autres..ou alors de ceux qui vous font du bien. Et faire en sorte de continuer à avancer avant tout avec ses certitudes. Avec sa franchise. Et sa sincérité.

La perfection n'est pas de ce monde. Je ne prétends pas l'atteindre..je ne l'atteindrai pas mais être bien avec soi-même, c'est déjà très bien.

vendredi 14 novembre 2008

Champ électrique


Mettre les doigts dans la prise n'est pas conseillé, jeter un sèche-cheveux branché dans votre baignoire non plus et vivre sous une ligne à haute tension encore moins.
Après des années de bataille acharnée contre le gestionnaire du réseau de transport d'électricité, un éleveur de Corrèze vient d'obtenir gain de cause. Près de 400 000 euros d'indemnités pour cause de troubles sanitaires sur animaux. La vache folle, il l'avait à domicile. Complétement allumée même la pauvre bête!
Il faut dire que l'exploitation de Michel Marcouyoux se situe juste sous une ligne à très haute tension. Plus de 400 000 volts. Dans la tronche..euh, non.. à Latronche, petite commune verdoyante dont les habitants préparent avec amour du fromage de tête et cueillent des gueules-de-loup à la saison des pluies.
L'éleveur en a très vite ras le képi! Ses bêtes ne cessent de tomber malade. Des petits cochons qui passent de vie à trépas en pagaille et des vaches qui ne font plus de lait. Mais que se passe-t-il? Michel Marcouyoux a soudain un éclair de lucidité: ses animaux sont sous tension!
Il multiplie les coups de fils aux services sanitaires mais il faut 10 bonnes années avant qu'un technicien n'éclaire sa lanterne et ne conclut à une surexposition des bêtes aux champs électromagnétiques....Mais rien à faire, les fournisseurs de lumière ne veulent rien entendre, pourtant la femme du pauvre homme est sourde, son fils souffre de problèmes respiratoires.
Seule solution, déménager d'un bon kilomètre. Il en est quitte pour un bon nombre d'ampoules mais son cheptel a quand même été décimé. Il est complétement éteint. Dans un dernier sursaut, il saisit la justice. Cette dernière comprend son malheur et ,en philosophe éclairé lui donne gain de cause. Une première dans ce domaine. Maintenant, l'homme y voit clair. Et puis ses voisins le prennent pour une tronche: braver ainsi la justice. Mais de quoi se plaint-il? Dans ce village bucolique de Corrèze, ils sont les rois des économies d'énergie. La nuit, un néon à la main près de la ligne à trés haute tension s'allume tout seul.
Pour ma part, je ne suis pas peu fière. Grâce à cette histoire, vous vous coucherez moins idiots ce soir et cela vous permettra au prochain dîner mondain de briller en société.

Il suffit de presque rien

J'ai toujours été étonnée par la capacité de l'homme à croire que tout dure tout le temps. Regardez, quand on commence une histoire d'amour, on se dit que c'est pour la vie (parfois, c'est le cas..), quand on commence un nouveau job, on se voit déjà prendre la place du patron, empocher le pactole et partir finir ses jours, nu, sur une île déserte (enfin, pas trop quand même..avec quelques noix de coco et plus si affinités!), quand on commence un nouveau projet, on se voit déjà maître du monde, prix Nobel du génie interplanétaire.

Et surtout ça n'a pas de fin. A l'image du système solaire.. Pourquoi après tout? Et pourtant, comme dit le proverbe, tout passe, tout casse, tout lasse...(!). Il suffit d'un rien, d'un cercueil sur votre passage par exemple. Au Brésil, une femme n'a pas mis longtemps à rejoindre son défunt mari. Alors que le corbillard les amène au cimetière, elle et sa moitiè en bière, un violent coup de frein fait basculer leurs destins. Le cercueil, sûrement pas bien arrimé glisse. Et c'est la fracture du crâne. La veuve était à la place du mort!Plus proche de nous-c'est l'effet du mort kilomètre, comme on apprend dans les bonnes écoles de journalisme-c'est un corbillard qui écrase une vieille dame à Nice. ! En ces temps de crise, qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour poursuivre son activité à tout prix?Quand on vous dit que le tabac tue, il faut le croire. Et s'il ne tue pas, ça fait bien plus peur. En Grande-Bretagne, un homme n'allumera peut-être plus jamais une cigarette de sa vie. Ou alors il est vraiment accro. Après avoir eu la bonne idée de faire le plein de son véhicule GPL, il décide de s'en griller une. Bilan: vitres éclatées, portières déchiquetées..et seulement des brulûres légères aux mains et au visage. Un miraculé. Mais il a senti le souffle de la mort.Idiot donc, il suffit d'un cercueil, d'une cigarette, d'un noyau d'olive, d'une lamelle sur un tarmac d'aéroport ou un vilain microbe sournois (ils circulent beaucoup en ce moment..)..Rien à dire, on est bien fragile. La mort nous guette. ..Même la tour de TF1. Il y a quelque temps, la chaîne semblait indestructible.A coup de Navarro, Julie Lescaut et autres roues de la Fortune, les ménagères de - et de + de 50 ans étaient au 7ème ciel..

Mais que se passe-t-il? Le bénéfice du groupe s'effondre. Moins de rentrée publicitaire évidemment en ces temps de crise, le téléshopping ne rapporte plus, et surtout des téléspectateurs qui s'enfuient. Laurence Ferrari tourne à vide, Cauet se dégonfle...Mais où va le monde?Rien n'est immuable...Suffit de voir la croissance chinoise, le mythique GM ou la banque Lehman Brothers. Mieux vaut donc tenir le bas du fossé que le haut du pavé, on risque moins l'effondrement!

Mais pendant ce temps là, l'homme continue de croire que rien ne peut changer (certains beaucoup plus que d'autres quand même). Que chaque jour est un jour de plus et non de moins. C'est beau à voir..L'homme est un animal étrange mais si attachant!