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C'est le nouveau blog de Nathalie Croisé...Sur ma route,la vie...La découverte que le bonheur est en soi..depuis, je fais mon chemin..

samedi 31 janvier 2009

Faux amis

Nous étions deux amies. 20 ans, mêmes études,même groupe d'amis. Soirées rigolade et restaurants à gogo. C'était léger, insouciant comme la jeunesse. Et puis nous avons grandi. Un chemin professionnel différent, l'écrit d'un côté, la radio de l'autre. Des choix amoureux différents. Un parcours pas vraiment identique. Mais toujours les restos, les soirées sympathiques et même de beaux souvenirs de vacances.

Et puis un jour, il y eut l'autre. Troisième larron. Celle que l'on croit une amie. Qui vous invite souvent chez elle. Mais parfois vous laisse tomber sans prévenir. Celle qui vous console pour mieux se consoler.Et vous garder. Pour elle. Celle qui vous met la fil à la patte. Et progressivement à la patte de votre amie. Mante religieuse de l'amitié, elle instille son venin. Elle reste insouciante, légère. Une bulle de champagne pour sa petite cour illusoire. Elle la reçoit avec plaisir mais toujours sans profondeur. Et progressivement, le vernis craque. L'amitié si forte est victime du temps. Victime du malaise de l'une face à la vie de l'autre. L'amie de jeunesse se leurre et tombe dans les filets de la fausse camarade. Coupe les ponts.

Quelques années plus tard l'amie de jeunesse lui revient encore en mémoire. Elle reprend contact. Internet, c'est si facile. Si facile pour se dire que l'on garde des amis. Mais de loin. Car l'amie aimée doit rester inaccessible. Surtout sa vie et son bonheur. Cela permet d'oublier sa propre vie. Et des choix sûrement pas assumés. Un an passe et l'amie, la vraie comprend que jamais l'autre ne lui reviendra. Dans la vie réelle. Cette amitié n'était sûrement pas vraie. Car sinon, elle aurait résisté aux tempètes. Chassons les illusions, c'est sa conclusion. Alors c'est moi qui coupe les ponts avec mon amie d'antan. Et qui oublie définitivement l'autre. Celle qui brise ceux qui l'entourent pour ne pas se briser elle-même.

Plus de regrets. L'autre n'est pas toi et ses choix encore moins les tiens. La vie continue.

vendredi 30 janvier 2009

Nicolas Bonaparte et Barack Kennedy

Etonnants humains que nous sommes à toujours nous raccrocher aux branches. Rien de mieux que le terrain connu. Et quand l'inconnu arrive, on se presse d'établir des parallèles!! L'histoire est un éternel recommencement, dit-on. Et je suis la première à regretter en même temps que notre mémoire soit si courte. Au point de ne pas tirer les leçons des pires horreurs.

En matière de dirigeants politiques, il semble que les hommes prennent un malin plaisir à retrouver dans l'un, les qualités ou les défauts de l'autre. Vous me direz, rien de plus ressemblant d'un numéro un chinois qu'un autre numéro un chinois! Oh, là, je dérape. On n'a pas encore égalé Mao Tse Toung. Loin s'en faut! Mais bon, la continuité, il n'y a que ça de vrai. 2008, c'était l'année Sarko. 2009, c'est l'année Obama. Hors de question de mettre sur les mêmes plans ces deux hommes. Cela me ferait mal même! Mais couverture médiatique oblige, je m'amuse à observer les miroirs que nous tendent ces deux chefs d'état. Le président français continue de faire couler beaucoup d'encre. Toujours actif, l"'Enfant terrible" comme le surnomme Patrice Machuret dans son dernier livre est plus que jamais sur tous les fronts. Conquérant, nerveux, dominateur..En quelques adjectifs, Nicolas Sarkozy a trouvé son pendant...Bonaparte. Alain Duhamel est formel. Dans "La marche consulaire", il nous décrit un homme d'état en pleine éclosion.

Attention, pas Napoléon..loin de là. Mais assurance, boulimie d'action et détermination d'airain font toute la ressemblance.Plus que Bonaparte, Sarkozy est bonapartiste. Et chacun de s'amuser à comparer les petites phrases. "Le courage ne se contrefait pas, c'est une vertu qui échappe à l'hypocrisie" dixit Bonaparte. En écho, ce "il m'est arrivé de douter. N'est pas courageux celui qui n'a jamais eu peur" de notre président de la République. Ca en jette! Et beaucoup d'y voir un petit Napoléon. "Les chroniques du règne de Nicolas Ier" de Patrick Rambaud n'ont pas vraiment besoin d'un sous-titre. En même temps, et c'est plaisant, l'écrivain a la franchise de dire que les comparaisons historiques sonnent toujours faux. "On peut noter des ressemblances mais cela reste artificiel".

On ne peut plus clair et pourtant les comparaisons se poursuivent. Regardez Barack Obama. Dès son élection, le parallèle était fait avec Kennedy. Un sourire radieux. Un charisme indéniable. Une jeunesse (pour un chef de l'état!) revigorante. Et un esprit de renouveau! Il est un peu plus bronzé que le modèle (comme dirait Silvio Berlusconi!) mais c'est tellement beau de retrouver John vivant dans ce 44ème président des Etats-Unis. Les photos sur papier glaçé se multiplient. L'enfance, l'adolescence, l'ascension politique. Tout y passe. Et ce glamour. Le bal d'investiture. Une classe à nulle autre pareille. L'Amérique de 2009 n'est pas celle des années 60. Qu'à cela ne tienne. C'est tellement beau de recréer le mythe.

Personnellement je préfère nettement le deuxième au premier. Mais de tels retours en arrière sont vite réducteurs. L'homme politique ne se résume pas à une image. Apprenons à construire notre histoire. Hors de tous modèles. Et pour le bien de notre humanité.

jeudi 29 janvier 2009

Laissez-moi vivre!!!

Je ne me prétends ni mieux, ni moins bien qu'une autre. Et ceux qui me connaissent savent à quel point parfois je doute, je m'interroge. Je m'emporte aussi quand je me sens blessée. Impulsive sûrement mais toujours dans la plus grand franchise. Alors aujourd'hui je pousserai un cri de colère: Ras-le-bol des empècheurs de tourner en rond. De vivre en rond. Ils sont partout, au boulot, dans le métro, chez votre boulanger..

De tous ces pisse-froids qui feraient mieux de regarder leur nombril au lieu de rigoler en sous-main. Qui feraient mieux de regarder leur âme au lieu d'adresser des sourires mielleux à leur entourage dans le seul espoir de plaire à l'un et de mieux détruire l'autre.
Mes écrits en dérangent certains. Oui et alors?! Cela m'empèche-t-il de faire ce que j'ai à faire? Nullement. Il y a de grands hypocrites qui dissimulent leurs petites activités. En toute impunité. Ca ne sera jamais mon cas.


Aujourd'hui, on n'a plus le droit de prendre plaisir à quelque chose. Cela devient suspect. Le bonheur, on n'aime pas du tout. Et cela m'agace. Je le répète.
Vivez!! Quand vous serez mort, vous n'aurez plus de temps de regarder les autres. Et soyez vrais! Ils seront encore plus beaux, vos miroirs...

mercredi 28 janvier 2009

Amour vache



Une jolie fleur dans une peau de vache, une jolie vache déguisée en fleur...Quand je vous dis qu'il faut ménager la gente féminine, je ne me trompe pas. Et comme les femmes, les vaches ont droit aussi à leurs moments d'attention et de tendresse.
Une étude est catégorique. Là encore, ce sont les Britanniques qui s'y collent. Vraiment, ça va de mal en pis, chez eux.

Ils ont donc pris leur air le plus bovin pour faire les yeux doux à ces animaux. Pour que ces charmants quadripèdes donnent plus de lait, une solution: "le traitement personnalisé". Pas folle, la guèpe..Je vous préviens tout de suite: pervers de tous poils, retournez dans votre écurie. Et n'allez pas chercher la petite bête là où elle n'est pas!


Il suffit de presque rien, même 2 années de moins pour que ces femmes de taureau vous disent "je t'aime" Leur donner un petit nom suffit à les épanouir. Marguerite ou Fleur seront ravies de constater que l'humain n'est pas toujours vache et peut même se montrer très coulant. C'est avéré: plus on accorde de l'importance à l'individu par rapport au groupe, plus il prend confiance. Et donc au final, davantage de lait produit. C'est bête comme chou. Et si simple de l'appliquer à l'humain. On n'est pas des veaux! Regardez, quand on vous flatte un peu, votre rendement s'en trouve décuplé. De là à ce que votre chef vous appelle par votre petit nom, il n'y a qu'un pas. Alors, vous buvez du petit lait. La vache!!

Espionnite aigüe

Il y a des fois où on a très envie de dire "Je t'aime". A l'objet de ses désirs bourré d'imperfections. Ca vient du coeur, c'est irrationnel mais si fort. Cet objet, hier soir c'était le film "Espion(s)" de Nicolas Saada.Une première oeuvre présentée en avant-première. Le metteur en scène et les deux acteurs n'en menaient pas large..

Ne rigolez pas, ce n'est pas pour Guillaume Canet que j'en pince. Même si je n'ai rien contre le fait qu'il vienne chez moi réparer un chauffe-eau défectueux (très plausible!). Non, c'est du couple qu'il forme avec Géraldine Pailhas dont je suis tombée amoureuse. Histoire d'espionnage mais passion avant tout. Vincent, jeune homme cultivé multiplie les petits boulots après avoir été coffré pour fabrication de faux passeports au consulat de Chine. Il aime bien magouiller. A Roissy où il contrôle les bagages, ce n'est pas mieux. Et le contenu passe parfois vite de la valise à sa poche. Un soir tout dérape. Son collègue décide d'ouvrir une valise diplomatique, elle explose. Il risque gros. Les services secrets ne sont pas loin. Et lui proposent un marché: devenir "une source" pour échapper à la prison. La cible: un homme d'affaires britannique qui effectue des allers-retours suspects entre Londres et Damas. Le monsieur est mariée à une Française, Claire..Vous me voyez venir..L'espion en herbe doit évidemment jouer les tombeurs pour faire avancer l'affaire. Mais quand le coeur s'en mèle, tout se gâte.

Ce premier film est parfois haletant, à d'autres prévisible. Bourré d'incohérence. Vincent est un expert en l'art de la poursuite de suspect sans avoir pris le moindre cours et il manie les armes comme pas deux. Ou alors, il l'a appris à Sciences-Po, ce qui fait remonter cette haute institution dans mon estime!! Mais rien de plus beau en fait que les face-à-face entre les deux acteurs. Ils le disent eux-mêmes, il y a eu une complicité, une alchimie. On y croit quand on voit Claire indécise, cédée à son amant ou quand Vincent sait qu'en disant la vérité il va la perdre. Mon coeur de midinette n'a fait qu'un tour. Et un long regard échangé dans un aéroport m'a soudain emportée très loin.

Le parallèle a été fait avec les "Enchainés". Il est évidemment osé. Difficile voire impossible d'atteindre la maestria d'Hitchcock mais j'ai retrouvé, dans ce couple les plus beaux classiques des films des années 50. Un peu de romantisme dans ce monde de brutes, ça n'a jamais fait de mal! Cet objet du désir n'est donc pas le plus beau qui soit mais je ne regrette pas d'avoir posé mon regard dessus...

mardi 27 janvier 2009

Comment vous briser menu...

Attention, entre réel et virtuel, la frontière est parfois ténue. Très ténue. Comme ma thématique du jour est le sexe, j'ai évidemment été très amusée par les inquiétudes suscitées Outre-Atlantique par l'un des derniers épisodes de Grey's Anatomy. Ames très sensibles s'abstenir. Un médecin endure, sous nos yeux les pires souffrances puisqu'il se fracture le..pénis. Si, vous avez bien lu.

Pour une fois qu'il s'est foulé en pleine action (!), le dit Marc Sloane (qui ne sort pas avec Peter) se retrouve bien mal emmanché!Aussitôt la rumeur se répand.

Les mâles en émoi se ruent sur Internet. Plus des deux tiers des recherches Google sont centrées sur cette partie de leur anatomie. Et là, surprise! C'est rare mais cela arrive. Pour mes lecteurs inquiets: "Dans la plupart des cas, la blessure ne se produit que d’un côté du pénis, mais il arrive toutefois qu’elle affecte les deux côtés et dans 10 % des cas, la déchirure atteint également l’urètre. La douleur se traite avec de la glace et des médicaments anti-inflammatoires." Fans de plus de 40 ans, rassurez-vous. En général , ce sont les patients jeunes et fringants qui sont touchés. Et si vous ne faites plus l'amour, vous êtes sauvés! Il ne faut pas grand chose pour briser une vie!

Dans le genre dangereux pour la santé, vous avez le film érotique en 3 D. C'est un producteur de Hong-Kong qui met la main à la poche pour cette grande première. Son titre, plus qu'évocateur: "3D Sex end Zen". Plus de 3 millions d'euros quand même. On ne fait pas dans la demi-mesure! "Il suffit d'imaginer que vous regarderez le film comme si vous étiez assis à côté du lit". C'est ainsi que les interessés vendent la marchandise.

Des lunettes spéciales seront fournies également. Et pas seulement pour les presbytes! Au final, il vous semble que la dame en tenue légère est à peine à quelques centimètres de vous. A mon avis, il vaut mieux prévoir quelques défibrillateurs en cas d'attaque soudaine. Finalement entre la réalité et la fiction, on ne sait quoi choisir. L'amour, ça fait mal quand même?!?

Sexe, échanges et bons petits plats....

Les dîners livres-échanges organisés par Cécile (http://livresechanges.blogspot.com/)sont tous les mois l'occasion de nouvelles rencontres, parfois de franches rigolades mais aussi de belles découvertes littéraires.

J'avoue que, depuis que j'y participe, je suis beaucoup moins inculte et que je suis parfois repartie avec de jolies perles dans ma besace dont je n'aurai pas souçonné l'existence. Donc merci à ceux qui ont ouvert l'huître pour moi!Alors, évidemment quand on y regarde de près, il est amusant de voir comment certains thématiques reviennent assez régulièrement. Peu de romans historiques (dommage), pas de romans à l'eau de rose (ce n'est pas un mal), pas beaucoup de classiques (je ne m'en plains pas), des auteurs méconnus (mais qui ne le resteront pas, j'espère, grâce à notre puissance d'action!) mais aussi beaucoup de littérature érotique. Allez, ne nous le cachons pas, les Français sont les champions du monde en la matière. Ou en tous cas les champions d'Europe battant régulièrement les autres dans la fréquence et le temps d'action. Même au niveau de la taille du sexe, il n'y a pas photo. Nos compatriotes savent toujours en rajouter un peu!

Un bon dîner français ne l'est donc pas si l'on ne parle pas de sexe. La langue est bien pendue dans ce domaine. Et je ne suis pas la dernière...Nos présidents ne sont pas une exception..leur penchant pour la gaudriole n'est plus un secret. Quoique... VGE?!? Alors évidemment notre dîner livre-échanges n'y échappe pas même si cela reste très culturel... Depuis quelques mois, j'ai donc eu entre les mains "Des désirs et des hommes" de François Simpère, proche du catalague de la Chasseuse Française (ne nous voilons pas la face, c'est moi qui l'avais apporté?!?), "le Lien" de Vanessa Duriès sur les relations sado-masochistes, "la Mécanique des femmes" de Louis Calaferte, succession de saynètes très photogéniques et "Jouir" de Catherine Cusset, expériences sexuelles de 6 à 32 ans..et il y en a! C'est assez inégal. Et souvent très surprenant.Cela fait beaucoup causer et je n'ai pas encore toute la panoplie!!

Délicat comme exercice que de centrer un roman entier autour du sexe.Je ne m'en pense pas capable et pourtant je ne suis pas coincée en la matière...Trouver les mots pour exprimer les corps, les sensations, le plaisir. Mais plus que tout le désir.Pour moi, ce sont des choses qui se ressentent. Je n'apprécie pas d'ailleurs tellement les bavards qui, dans les moments de paroxysme, ne trouvent jamais la formule idéale mais plutôt celle qui vous donnerait envie de fuir à toutes jambes. Comment ne pas tomber dans la pornographie? Alors, oui, je l'avoue, ce genre littéraire m'amuse mais je n'y prends pas un grand plaisir.

Malgré les qualités d'écriture. Je me sens voyeuse et pour moi le sexe est une affaire très personnelle. Ce qui fera jouir l'une ne fera pas jouir l'autre... Et cette délicieuse alchimie est l'une des plus intraduisibles au monde...Bon, ça y est, je parle encore trop.. je me tais et j'attends le prochain exemplaire...!!!(attention, avis à ceux qui seraient intéressés par ces échanges, je le répète, il n'y a pas que ça!!) N'en faisons pas trop tout de même! C'est ceux qui en parlent le moins qui le font le mieux...

lundi 26 janvier 2009

Je vous aime..!

Une semaine en France et vous savez quoi? Je vous emmer....!!!!Le cri du coeur de la Française moyenne! Bon je vous aime bien mais je ne sais pas, là, ça me démange d'envoyer bouler la moitié de la terre! Et quand je dis la moitié:-) C'est tellement chouette et tellement jouissif! Non?

Dès la descente de l'avion, j'étais dans le bain. Mes deux enfants sous le bras, 11 kilos d'un côté, 14 de l'autre, j'ai dû prendre le ton d'une Roumaine en détresse pour me faufiler jusqu'à la douane. Telle des statues de cire, les passagers hagards et hirsutes restaient immobiles face au portillon. J'ai une place, je ne la cède pas! Déséquilibrée par mon chargement, j'ai eu le malheur de donner un coup de sac..en toile à un barbu mal embouché! Grand mal me prit. Je me suis faite incendier! Un coup de chaud supplémentaire après le soleil sénégalais! Bambins ou pas, il faut savoir se tenir...Mais zenitude oblige, j'ai passé mon chemin, digne comme Cléopatre! Et puis zut! J'ai fini par me débrouiller seule pour récupérer mes bagages. Un de mes fils a failli partir sur le fauteuil roulant. Retour à la case départ. Mais c'est un mal pour un bien..J'ai récupéré mes petites culottes!!

Et depuis, je suis sur un nuage..Noir! "Trop cuit votre pain..vous pouvez pas vous pousser...ils prennent leur temps pour servir...pourquoi y roule pas plus vite ce métro?" Rien ne va plus. Nous sommes français. Je vous taquine mais il m'arrive d'être gagnée par "ce grognement latent".On ne se refait pas!

Sur Facebook, comme ailleurs, on n'y échappe pas. Tous les prétextes sont bons pour rire des défauts de nos contemporains. Des chansons stupides et des publicités décalées. Amusant comme exercice. Faire sourire pour ne pas pleurer. "Rabbi Jacob", "la Grande Vadrouille", tous les scénarios de ces classiques partent des petits (et des gros) défauts des Français moyens".Nous passons notre temps à nous moquer.Humour, oui mais attention à ne pas finir caustique! Ca vous en soude plus d'un!Mais je ne sais pas pourquoi (!)..depuis quelque temps, j'ai envie de voir la vie en rose. Et de chasser la morosité. Le verre à moitié plein. Le soleil dans vos yeux. La lueur d'espoir. A force de chercher la petite bête, on ne voit plus le grand bonheur...à portée de main. On ironise pour cacher la réalité. Et au final, on la déforme. Pour ne plus voir que les défauts des autres. Et les siens?!?

Idéaliste, alors? Peut-être. Non, je n'ai pas envie de vous emmer...mais de vous écouter. Avec vos travers et vos imperfections. Tiens, la baguette est un peu cramée aujourd'hui?! C'est pas grave...je mange du pain..Au moins!

vendredi 23 janvier 2009

Pervers malgré nous

J'ai trouvé le thème d'un futur roman. Si, si! Rien de bien original et pourtant le sujet me fascine. Parce que cela peut-être moi ou vous. Ces liens étranges qui font que nous devenons aussi bien bourreaux que victimes.


Une femme rencontrée dans une soirée s'est mise à me raconter l'histoire qu'elle vit avec un homme depuis quelque temps. Je ne sais pas, peut-être son physique mais je me suis mise à penser au film "Portier de nuit". Charlotte Rampling rescapée des camps entretient une étrange relation avec son ancien bourreau. Cette rencontre d'une soirée ne me connaissait pas. C'est peut-être pour cela qu'elle a pu me parler plus facilement. Et que je l'ai écoutée avec encore plus d'attention.


Au début donc tout est rose. Un homme avenant, parfait.Petits messages réguliers, petites attentions, dîners. Trop, sûrement trop. Un enthousiasme débordant et donc suspect. Elle ne voit rien venir. Enfin si mais bon, elle-même avec son grand besoin de tendresse trouve le partenaire idéal. L'homme qui répond à ses attentes. Si elle regardait de près,elle verrait que dans ses mots, ses messages, il s'applique à écrire la même chose qu'elle. A lui renvoyer ce qu'elle attend. Pour lui plaire. A tout prix.


Cette femme aux allures assez princières est en fait en souffrance. Elle s'est construite face à une mère destructrice. Une mère critique. Rien n'est jamais trop beau. Mais voilà, c'est sa mère. Il faut donc l'aimer et écouter ce qu'elle dit. En faisant le dos rond. Et en acceptant que cet amour étrange vous fasse du mal. Vous me voyez venir? Tout est idyllique donc et puis soudain tout se gâte. Un week-end annulé, des messages dont le nombre diminue, un surcroît de travail mal venu. L'homme n'est plus présent. La femme ne comprend pas. Nous sommes passés d'un extrème à l'autre. Et pourtant son compagnon persiste à dire qu'il apprécie sa présence. De loin visiblement. Et c'est le cercle infernal. Demande, rejet. Le pire est enclenché.


Parce que l'homme est aussi en souffrance. En souffrance d'une mère aussi dure avec lui qu'avec "la petite fille qu'il a choisi". Mais un petit garçon, ça veut plaire à sa maman. Alors les attentions sont douces. Mais Maman ne répond pas ou dit que l'autre frère fait beaucoup mieux que lui! Alors, il se met en colère. Et fuit sa peine. Fuit l'objet de son amour, de ses désirs.


Il est heureux qu'elle ne soit plus là et en même temps il cherche par tous les moyens à attirer son attention. Quitte à la faire souffrir. Il en devient pervers. Prend des rendez-vous qu'il annule. Prend un malin plaisir à l'humilier. A se venger de la mère, de sa Folcoche. Elle s'enfonce dans une spirale. Celle de réclamer l'amour d'un être qui ne s'aime pas. Mais elle y retourne et peu importe d'être humiliée. Elle a connu cela toute sa jeunesse!Ils se voient encore. De temps en temps. Elle a pris le temps d'analyser mais l'émotionnel est souvent plus fort. Il y a des schémas que nous reproduisons sans cesse. Des douleurs d'enfance jamais résolues. Un échec en appelle un autre.


Mère de deux garçons, cette histoire m'a touchée. Qu'est-ce que je peux leur apporter? Telle ou telle attitude va-t-elle déterminer les hommes qu'ils seront plus tard? Où est le dosage entre trop et pas assez d'amour? Qu'est ce qui fait que soudain tout dérape? Et que nous devenons aussi bien victimes que bourreaux. Et que parfois certains se reconnaissent mutuellement dans cette souffrance. Au point de l'attendre et de la sublimer. Le bonheur est leur quête mais ils préfèrent le malheur. Terrifiant et fascinant à la fois!

jeudi 22 janvier 2009

Comment se la jouer

Les vacances sont une période idéale pour faire le point mais aussi prendre le temps.Le temps de rencontrer les autres.Le temps d'observer. Prise par le temps en temps normal, je ne vois pas grandir mes enfants. Quelques instants volés, le matin ou le soir. Et des week-ends au pas de course. Alors, j'en profite.

Rien de plus beau que de voir un enfant jouer. Bon, le second en est encore à l'âge où il veut tout toucher, éventuellement tout casser. Mais l'aîné du haut de ses 3 ans commence à se construire son univers bien à lui. J'adore quand il se met à chanter-limite à parler- tout seul. A quel personnage invisible s'adresse-t-il? Petit garçon, il a évidemment un penchant très prononcé pour les voitures. Qu'il n'hésite pas à détruire?!? Mais aussi et, ça j'en suis assez fière , pour la cuisine! Chez sa nounou, la cuisinière était son lieu de prédilection. Et hier chez une amie, il a squatté la chambre de sa fille pour nous concocter un magnifique..poulet-frites.


Voilà donc nos petits qui jouent pour mieux imiter les grands. Alors que nous, nous jouons pour retrouver notre enfance! Regardez Facebook. Amusant de se créer une cité virtuelle où tout le monde serait très, très gentil. Ou de partir en safari pour capturer des lions sans un risque d'égratignure! Tout un univers virtuel bien venu pour les grands enfants que nous sommes. Et que nous regardons dans le miroir. Souvent, nous jouons. Le monde du travail en est un parfait exemple. Et les faux-semblants sont légion. Tellement mieux d'endosser un rôle.


Les publicitaires aiment aussi chercher le petit qui sommeille en nous. En Finlande, c'est un petit cochon tout rose affublé de dents de vampire qui incite fortement les habitants à continuer à dépenser en dépit de craintes sur une récession et des annonces quotidiennes de plans sociaux. Des encarts partout dans le pays. La tirelire de notre enfance comme contre-remède à la déprime.


Et ces réactions si spontanées qui nous font retourner quelques années en arrière! Aux Etats-Unis, c'est un américain qui a été pris en flagrant délit de vol..de requin. Dans un animalerie. Il ne devait pas être bien gros car il est parti sous le manteau! Une murène avait déjà subi le même sort. Tout ça pour son bel aquarium qu'il aménageait avec amour.


En Angleterre, c'est une femme excédée de voir sa machine à laver tomber tout le temps en panne qui décide de séquestrer le réparateur! Va faire mumuse ailleurs! Finalement, elle a obtenu un nouvel appareil. Après un coup de colère que n'aurait pas renié l'un de mes enfants.


Pour beaucoup, la vie est souvent un vaste terrain de jeux. Amusant, ludique mais attention! Car là où l'enfant trouve un réconfort, c'est là où l'adulte perd un peu de son identité. Jouer ok mais jamais avec les autres. Ou alors s'ils sont d'accord pour partager votre Disneyland! Entre grands enfants, on finit souvent par se comprendre....


mardi 20 janvier 2009

L'adieu

Je viens d'enterrer un ami.Non, rassurez-vous pour lui, il est encore vivant. Et son esprit est toujours parmi nous. Mais pour moi, il est mort.
Etonnantes relations humaines qui, parfois nous font passer de la plus grande complicité à la plus grande indifférence. Et pourtant indifférente, je ne le suis pas d'ordinaire. Mais il y a des limites. Au delà du tolérable.


L'amitié, proche de l'amour est un sentiment confus. On aime l'autre souvent pour l'image qu'il vous renvoie, on aime l'autre parce qu'on s'y reconnait. Le plus beau est d'aimer l'autre pour ce qu'il est. Pour ses imperfections et ses emportements. Pour son inconstance et pour sa lâcheté. Oui, mais voilà, quand l'autre est en souffrance, on ne peut plus rien.


Ils sont nombreux ceux qui cherchent à se rassurer dans une relation. Les autres n'existent que comme un miroir. Un beau miroir comme dans les contes de fée. On le préfère déformé. L'ami sera toujours là. Vous dira toujours que vous êtes beau, fort, intelligent et qu'il ne peut pas se passer de vous. Mais l'ami, le vrai, il doit vous dire que, là vous êtes moche, faible et que vous avez oublié de faire travailler votre cervelle (!). Il n'est pas votre miroir, il est votre conscience.


L'ami , qui tient à vous ne vous flattera pas toujours. Il saura lui-même reconnaître qu'il n'a pas toujours été bon et juste avec vous. Pourquoi chercher la perfection? Elle n'est pas de ce monde.

Mais l'ami en souffrance, lui ne comprend pas.Pourquoi me dit-il cela? Pourquoi me reproche-t-il ceci? Et il se ferme progressivement sur lui-même. Il est égoïste. Il n'est pas un ami. Il est une illusion d'ami. Et lui-même s'illusionne sur sa vie et ses amours. Sur ce qu'il fait même de sa vie. Toujours à fuire.

Il vous a fui une fois de trop. Et l'on se dit alors que l'on n'est pas là pour endurer la souffrance de l'autre. De l'ami. L'ami qui sait pourtant qu'il perd beaucoup avec vous.Mais il préfère son univers à votre main tendu. Son château de sable à un arbre bien enraciné. Il se trompe, je ne le retiens pas. Alors, adieu l'ami.

lundi 19 janvier 2009

A bas la matière grise!

Je ne vais pas me faire que des amis mais je vais piquer une gueulante aujourd'hui. Oh, une petite..une sympathique..mais sincère! A chaque fois que je pars en Afrique, j'en reviens un peu changée. Avec un autre regard sur la vie et sur les gens..Et voilà, je suis encore atteinte...en pire! Alors, occidentaux de tous poils, je vous donne mon conseil du jour: VIVEZ!



Ras le bol de tous les intellectuels mal dans leur peau. Car nous avons un énorme défaut. Tout faire passer par le cortex rachidien. Nos émotions, nos sentiments, nos doutes. Et ça intellectualise, ça "matière grise" à l'envie. Ca aime mais ça réfléchit en même temps. Pas assez ceci, trop cela. La vague de froid est passée au nord mais elle est aussi dans nos coeurs. Nous ne savons pas nous regarder, nous parler. Alors pour combler le manque, on glose. Trop, beaucoup trop.On raconte ses misères pour ne pas voir celle des autres. Et on regarde notre nombril en attendant que quelqu'un nous aime.



Nous avons oublié la chair et le sang, la sueur et la peur. Là-bas, ceux qui n'ont rien ont beaucoup. Car l'autre tendra toujours la main. Pas de richesse matérielle mais une autre. On vous offre son coeur comme on offrirait du bon pain. Et ça rit et ça danse et ça chante..Tout est prétexte à la fête quand nous restons coinçés sur nos chaises engoncés dans nos certitudes! A nous triturer les neurones..Nous mourrons un jour. Pourquoi ne pas vivre? J'ai choisi mon camp! Et rien ne m'empèchera de dire "je t'aime" aux gens que j'aime. Et de profiter de chaque instant.Jusqu'au bout!

dimanche 18 janvier 2009

Esclave de mes souvenirs



Une dernière note pour vous parler d'un endroit incontournable au Sénégal, c'est l'île de Gorée. Au large de Dakar. Je voudrai dédier ces quelques lignes à tous les amoureux de l'Afrique que j'ai rencontré sur FB. J'en oublierai certains, ils ne sont pas tous cités mais ils savent que je pense à eux...L'ile de Gorée, je n'ai pas eu le temps d'y faire un tour cette fois-ci. Trop de famille et d'amis à revoir. Je l'ai découverte un 31 décembre..Juste avant le passage à l'an 2000. Le point de non-retour. L'île d'où partaient les esclaves d'Afrique de l'Ouest pour l'autre Continent. L'inconnu. L'esclavage ou la mort. La peste ou le choléra. L'esclavage entre peuples noirs est avéré, il ne rend pas moins cruel celui que pratiquaient les colonisateurs. Et là, blanche, j'avais honte. Honte de ce que certains peuples infligent à d'autres. De la cruauté gratuite. Aujourd'hui on meurt au Proche-Orient, hier on mourait à Gorée ou sur une terre inconnue. Et la peine est toujours aussi lourde.



Bâtisse coloniale située près de l'embarcadère, la Maison des esclaves n'a rien de terrifiant de prime abord. Il faut y entrer. D'abord la cour centrale. A l'étage, les bureaux, les habitations des tortionnaires. Et au rez-de-chaussée, des pièces lugubres..Une succession..l'une réservée aux hommes, l'autre aux femmes, la suivante...aux enfants! L'emplacement des chaînes. Ils s'entassaient comme du bétail. Pas de fenètre (pour éviter les évasions), pas d'air, à peine de quoi manger..les vaches seraient mieux traitées! Certains mouraient d'épuisement. Dans l'attente du bateau qui les emmènerait loin. Une porte sur l'horizon, c'est là qu'ils embarquaient. Je me penche, scrute l'horizon. Combien d'hommes, de femmes ont regardé ce même paysage, le coeur serré de quitter leurs amis, leurs frères peut-être déjà morts? On dit toujours "jamais, plus jamais". Et l'histoire se répète. Sans donner de leçon. A l'homme amnésique de son passé. L'île de Gorée est l'un des symboles de la dureté de l'homme. Et pourtant je veux croire aussi en sa bonté. Surtout sous le soleil du Sénégal.

Nathalie a savouré son séjour






Je l'avoue, j'adore vous faire saliver. Ce sera donc ma mission aujourd'hui avec un mini-cours de cuisine sénégalaise. Sans prétention. Mon boubou, mon fichu sur la tête, une marmite, de quoi piler et des ingrédients. Je suis prête. Et vous?Je vous ai déjà parlé dans une note précédente de ma recette de l'amour, le Soupe Kandia (difficilement supportable pour un estomac européen et pourtant les sensations provoquées sont à nulle autre pareilles!).



Pour ceux qui l'ont loupé, tant pis..ce ne sont pas mes fans:-)...Juste pour dire..à base de gombos et d'huile de palme, c'est revigorant en diable. Rassurez-vous pour les sénégalaises, ces messieurs n'en dégustent pas tous les jours!



Il existe d'autres recettes: avec quelques piments et une tenue affriolante, elles ont un succès fou. Et toi aussi!Le plat traditionnel, c'est le riz au poisson. Thiebou Diene dans la langue locale..Du riz blanc ou rouge (grâce à la sauce tomate), du poisson, des navets, du chou, des patates douces, des carottes et beaucoup...de patience. Le riz cuit lentement..agrémenté de multiples épices. Le thieb, c'est le plat de tous les jours ou presque. Ne pas se lasser..de toute façon, le poisson, c'est bon pour le cerveau!Sinon, vous avez la version cacahouète. Enfin arachide, je veux dire (il y en a partout au Sénégal). Il s'agit du fameux Mafé. Huile et arachide..le dosage doit être bien fait, sinon la digestion sera difficile. Se déguste surtout avec de la viande et toujours...du riz. Vous avez aussi la marinade d'oignons ou yassa. Je suis assez fière de dire que je m'en sors plutôt bien en la matière..Juste ce qu'il faut d'huile et d'eau pour laisser frire délicatement les oignons. Et le tour est joué. Aec du poulet, c'est délicieux..et toujours...du riz!










Parfois on varie les plaisirs avec de la semoule. Aux grandes occasions parfois. C'était la fête de Taya Bone la semaine dernière. Le Nouvel An musulman. Au menu semoule et viande et une sauce que je serai bien en peine de vous décrire..Evidemment si vous aimez les produits de la mer, vous êtes gâtés..capitaine, lotte, thiof, sole, gambas, crevettes. Souvent grillés sur les plages (la conservation au soleil n'est pas idéale!)..7 euros, un beau filet de lotte, ça vous fait rêver?!?Et si j'étais vous, j'ignorerai tout ce qui porte un nom occidental. Le steack frites s'apparente à de la semelle de godasses avec des chips desséchées et les spaguetti carbonara sont davantage de l'ordre de pâtes informe baignant dans une sauce indéterminée. Ou alors il faut y mettre le prix!




Chacun son truc. En Afrique, il convient de se plier à la coutume. Et notamment celle du thé dont j'ai déjà parlé tout récemment (que ceux qui se souviennent lèvent le doigt!)..Trois thés verts en fait. On ajoute progressivement au breuvage du sucre pour le rendre plus agréable au palais. Il faut le temps de faire bouillir l'eau, de le faire passer et repasser. Le temps de discuter. Le thé au Sénégal, c'est vraiment idéal pour apprendre à connaître son voisin..ou son contact Facebook!Troi thés...Amer comme la mort, doux comme la vie puis sucré comme l'amour. Tout un programme. Quand ça se finit par l'amour, je suis partante!

Une île entre le ciel et l'eau

Aujourd'hui, je veux vous faire rêver un peu. Parce que j'ai l'esprit léger. La journée d'hier était belle. Un endroit magique. Une envie de se poser et de se laisser bercer par le bruit des vagues. C'est le cas de l'île de N'Gor. France Gall y a posé ses bagages, elle a eu bien raison.




Evidemment il faut s'éloigner de la plage principale sur l'embarcadère (on y accéde en pirogue: ne pas avoir froid aux yeux, ni peur de se mouiller les pieds!). Dès l'arrivée, les vendeurs de babioles vont tenter de refourguer leurs marchandises pour 3 fois plus cher qu'elles ne coûtent...L'une de ses vendeuses m'a touchée. Naïve, peut-être? Elle dit faire partie d'une association de femmes. L'entraide pour celles qui perdent leurs enfants partis en bateau pour ce qu'ils croyaient le paradis. Ils l'ont rejoint peut-être mais beaucoup, beaucoup plus loin.Ces femmes recyclent des bouteilles: bière,vin, soda pour en faire des bijoux. Originaux. Le vert de la bière aux couleurs de la mer. Cette femme insiste évidemment, tente de toucher mon petit coeur de pierre...:"Les hommes avec 4 femmes ne peuvent plus subvenir à nos besoins. Nous devons nous débrouiller". Je souris: "dites-leur de ne plus en épouser autant!". "Ah mais maintenant on leur fait signer un papier: monogamie obligatoire" Y'a les mêmes en France?Je ris mais j'en suis tout de même pour 4000 CFA, de l'ordre de 6 euros pour 3 colliers. Ma bonté me perdra!




Pour oublier cette faiblesses passagère (je suis souvent faible passagèrement!), je suis allée faire un tour à l'intérieur de l'île. Je vous conseille la ballade. Imaginez l'horizon dégagé, la ville de Ngor en face, petites maisons de pierre aux tons ocre et crème..Un récif dont les vagues heurtent des rochers invisibles. Quelques villas discrètes, des arbres, des palmiers, des flamboyants...Je suis surprise. Il flotte ici un air de déjà-vu. Une impression de côte landaise. L'espace d'un instant, je me perds..Sénégal ou ailleurs. Et puis une musique arrive à mes oreilles. Youssou N'Dour. Pas de doute, je suis à Dakar. Et le bruit des vagues claque encore...Courageuse, j'ose me lancer. Je devrai me baigner nue le 31 décembre en Bretagne..ça ne serait pas plus frais! On s'habitue..des poissons viennent me chatouiller les orteils. Attention aux oursins! Il faudra reprendre bientôt la pirogue. Quitter l'île. J'emporte un peu de sable...

Jules et moi

Des retrouvailles...le voyage n'est que ça. Je ne sais pas si cela vous fait le même effet mais pour moi, partir loin, c'est se rapprocher beaucoup de soi. Les sentiments, les émotions prennent une autre dimension. Peut-être parce qu'on a le temps..tout simplement.


Dans ma vie, j'ai rencontré des personnalités marquantes. Qui ont influé sur ma façon de penser. Des hommes que j'ai aimés, des femmes que j'ai admirées (ou l'inverse?!?).Il y a des rencontres qui sont des évidences (ici, on vous parlera de Dieu). Alors aujourd'hui j'ai envie de vous parler de Jules. Jules ou Souleymane, c'est la même chose (si vous cherchez un prénom pour votre futur nouveau-né!).Cela va faire 10 ans que je l'ai rencontré. Pierrot lunaire tombé sur la Teranga. Des cheveux en pétard, des yeux plus gros que le ventre, une démarche chaloupée et improbable (des pas de danse ou une démangeaison permanente?!?) et une perpétuelle envie de sourire à la vie. Jules, il faut l'adopter ou plutôt se laisser adopter.



Beaucoup le pensent fou. Un timbré total. Il a dans les yeux l'innocence de l'enfance et assez de recul pour se moquer de tout. Un peu, parfois beaucoup penché sur la boisson, il part souvent dans de grands délires. J'ai ri avec lui, chanté avec lui, dansé avec lui. Jules n'est pas fou, il a la folie de la vie. D'aimer la vie plus que tout.Il est pêcheur. Pêcheur à la dynamite. La pire invention qui soit. Certains ont perdu un bras, une jambe..ou la vie. Lui, il reste. "Dieu est grand", me répète Jules. Ses amis, il les a vus partir. Sa plage aussi, reconstruite, bétonnée par l'Etat. Mais "la vie continue", c'est sa devise.
On échange peu de mots avec Jules..hier il m'a dit qu'il m'appréciait beaucoup. Ca m'a fait chaud au coeur. Je le comprends. Cet étonnant personnage...Impossible de lui donner un âge, 40-45 ans sûrement mais ça ne compte pas. Avec Jules, on se regarde et ça suffit. Il a la pureté de l'enfance... et la folie des plus sages.

Jamais 2 sans 3,4,5,6,7....






La famille en Afrique, c'est sacré. On ne vit pas seul. Enfin, pas trop. Car ça y est, les jeunes partent en ville. Pour les études ou le boulot et laissent leurs parents. Les studios apparaissent. Concept architectural occidental..relativement récent:-)Sinon, quand vous venez en Afrique (pas au Club Med..en Afrique!), vous ne pouvez pas louper la famille! Comme je le dis, si vous aimez le calme et la solitude, c'est rapé (impossible de déguster des oursons guimauve peinard-sic petit plaisir d'un camarade). Choisissez plutôt le Nord un soir de déprime (euh, non, mauvais exemple, pardon Dany!) Alors, oui, je l'avoue. J'aime bien être seule avec moi-même..Alors je trouve des moments et de bons prétextes pour m'éloigner..comme ce cyber-café!







La famille n'en revient pas. Eux qui passent leurs journées à une dizaine dans la même pièce. La plupart du temps petite. Des fauteuils, souvent un lit ou un matelas. On ne sait plus qui dort où. Des enfants partout qui vous sollicitent, crient, chahutent..font la sieste à même le sol!Ca n'arrète jamais..Vous trouvez difficilement une place. (quand je vous dis qu'il est impossible de chercher le calme!)Et là vous attendez. Car en Afrique la notion du temps n'est pas du tout mais alors pas du tout la même qu'en Occident. Le temps, on le prend. De parler à la grand-mère, d'évoquer les souvenirs ou les dernières nouvelles du front.


Moment clé, le thé..Le fameux thé sénégalais ou plutôt trois. La première fois que je suis venue, j'ai été invitée à boire le thé à 22H. Usée par le voyage je me suis traînée. A peine avalée la dernière gorgée du thé, je m'apprète à me lever. Manque de bol, ce n'était que le début! Il faut faire passer et repasser le thé, ajouter du sucre de plus en plus. Amer comme la mer, puis doux comme la vie et enfin sucré comme l'amour. Et donc comme en amour, il faut attendre que ça infuse!



Et quand on ne parle pas, on se rassemble devant la sacro sainte télé!La plupart des programmes français sont diffusés. Ils connaissent tout de notre univers télévisuel et ce n'est pas triste! Il y a aussi les séries traditionnelles. A côté "Plus belle la vie,"c'est vraiment de l'eau de rose! Suspens, rebondissement..Mamadou trompe Mariam avec Astou mais le cousin Samba secrètement amoureux d'Astou va tout faire pour déjouer leur plan. Ca pleure, ça rit, la réalisation laisse à désirer..Mais quels grands moments! Avez-vous déjà entendu des Africains se passer un savon? Grand art de la comédie et du geste:-) Mais le succès indéniable, ce sont les séries brésiliennes.Les télé novellas à rallonge..Là devant le poste minuscule, ils sont une vingtaine à s'agglutiner. Et quand José dit à Miranda qu'il l'aime pour toujours, ce sont de profonds soupirs et de nouveaux sujets de conversation..Car l'Afrique c'est avant tout le verbe. Aimer, c'est celui que je préfère.


Me voilà de retour sur mon blog..Après 15 jours de vacances au Sénégal. Une cure de soleil et de chaleur humaine..J'ai un peu délaissé mon blog mais pas l'écriture. Je reviens avec quelques notes que je vous laisse. Souvenirs de moments de partage et d'amitié.Ca vaut tout l'or du monde..





IQuand on débarque au Sénégal, on entre dans une autre dimension..1ère étape: l'aéroport. Léopold Sédar Senghor. Même avec un avion au tiers plein (ou au deux tiers vide si on est optimiste en matière de sécurité aérienne..) il vous faut attendre deux bonnes heures avant d'obtenir le précieux sésame sur le passeport. Le tampon qui vous ouvre les portes de la Téranga. Premier succès donc dimanche dernier (et je n'étais pas peu fière!): avoir épousé un Sénégalais car il connaît tout le monde (A côté de moi, cette nuit de janvier à 2H du matin, Madame Wade pouvait aller se rhabiller..) A peine débarqué du bus, il croise le frère du frère du neveu du beau-frère. Bref, le type qui bosse juste à cette heure-là et à ce moment-là à l'aéroport et qui va nous emmener auprès du gentil officier de police de service. La file d'attente est longue, on s'énerve mais nous passons, tels des ministres..abrités derrière nos jeunes enfants (quand même)! Courageux mais pas téméraires...









Bon l'officier des douanes prend un malin plaisir à décortiquer la fiche que vous avez tenté de décrypter pendant tout votre vol et s'attarde sur votre lieu de résidence.."Vous allez chez votre beau-frère..mais il est sénégalais et vous français..oui et alors! Bon, ça pinaille mais on y arrive!Ca fait à peine une heure que nous sommes en terre sénégalaise et l'aventure ne fait que commencer..









..Après l'aéroport, nouvelle étape-découverte du système D avec le taxi. Alors, là, inutile de chercher la parade. A peine sortis, c'est pire qu'une nuée de moustiques. Et Savarine et autre Nivaquine n'y font rien, les taximen sont coriaces. Ils vous suivent, prêts à s'emparer de vos bagages et à en savourer la substantifique moelle (j'exagère un peu..euh..à peine!). Vous sentez leur présence dans votre dos. Vous ne résistez pas. Là encore, vive le système D. Grâce à l'ami de l'ami de l'ami qui a vu l'ami, un chauffeur équipé d'un break (fort précieux quand on arrive avec 100 kilos de bagage) a été débauché pour l'occasion.Les autres font grise mine (enfin elle est un peu plus sombre, la mine, si vous voyez ce que je veux dire..) Une bonne affaire qui leur passe sous le nez. Mais voilà; la police est toujours là. Inflexible, l'homme de loi. Le break en question est mal garé (c'est le cas mais comment est-on bien garé à Dakar?). Ca discute, ça palabre. Ils sont 1,2,3,4,5,6,7..à s'agglutiner, à commenter. Permis de conduire confisqué..On ne rigole pas. Mais un peu d'argent soudain change la donne. Le système D dominé par le système C. C comme corruption...





Mais pafois le système D me rend poète...Comme toujours, trouver une location n'est pas évident. Surtout avec une petite famille. Une parente nous avait proposé un hébergement dans une maison qu'elle a récemment acquise. Très sympa...pour des maçons portugais...Des fils partout, des cartons entassés, deux matelas par terre, une chasse d'eau improbable et même pas une chaise pour poser nos augustes fessiers! A 4 heures du mat, difficile d'aller voir ailleurs. Mais un rapatriement d'urgence s'impose. En catastrophe, une amie nous trouve un logement. Mais que faire avec nos toujours 100 kilos de bagage (en Afrique, il faut partir du principe que l'on donne tout..même sa chemise)? Quatre bras ne suffiront pas. Qu'à cela ne tienne, les petits cousins, les petites cousines, les enfants du quartier s'en mêlent. Et devant mes yeux ébahis, c'est une nuée de petites fourmis qui prend le chemin de l'appartement. Sac sur la tête et sourire aux lèvres. Le système D, comme ça, ça me plaît!..



samedi 3 janvier 2009

Je suis foutue!

Il faut que je me rende à l'évidence..Echec sur toute la ligne. J'ai eu un mérite au moins..restez quasi-silencieuse pendant quelques heures. Mais impossible de me retenir de venir voir ce qui se passait sur FB. Quand Nath a créé son groupe "Non à la désintox de Nathalie Croisé", j'étais aux anges..Tant d'amour en si peu de temps....Je vous remercie infiniment....:-)

Allez, je vous l'avoue humblement..tout est parti d'une petite blague (vous l'aviez compris!) mais je me suis vite prise au jeu. "Second degré", on m'appelle dans l'intimité!


Mais voilà, au milieu de mes nombreux défauts, je pense avoir une petite qualité, la fidélité. Et quand je donne mon coeur ou mon amitié (ou les deux), je m'y tiens. Comme je l'ai raconté dans de nombreuses notes, Facebook me permet chaque jour un beau partage. Alors pourquoi m'en passer? Aujourd'hui, j'étais à cran..les doigts me démangeaient de commenter un status décalé ou d'envoyer une fleur ou un petit message! Bref, très difficile à supporter!


Je vais avoir droit à un beau test dans deux jours. Je pars au Sénégal..sans ordi mais avec un appareil photo et mon petit carnet. Autant dire que les "Je suis cool" et les poke vont s'accumuler. Rassurez-vous, il y a des cyber cafés là-bas (sont modernes:-)). Je trouverai donc le prétexte d'échapper au soleil pour vous retrouver (!).


Evidemment, mes notes quotidiennes vont disparaitre mais les souvenirs vont s'engranger. Pour de nouvelles histoires. Ca, c'est ce que l'on appelle une belle cure de désintoxication. Et puis, ça fait du bien de s'éloigner de temps à temps des gens qui vous entourent, on prend mieux conscience de l'affection qu'on leur porte!Droguée..à votre attention, oui... et fière de l'être!

vendredi 2 janvier 2009

Désintox


Ca y est, je me sens bien..c'est décidé: j'arrète Facebook! 2009, tout neuf..Nathalie, toute neuve aussi! Ce n'est plus possible!


Des heures passées à tenter de décrypter les statuts les plus improbables de mes amis loin d'ici, de longs moments à passer en revue les photos les plus pittoresques des petits camarades et de leur vie quotidienne, des minutes à chasser les admirateurs inconditionnels qui tentent de s'arracher un ouvrage que je n'ai même pas écrit! Et que dire des amoureux transis qui me balancent coeurs et soleils à longueur de journée...depuis, le mien ne bat plus au même rythme et ma peau est cramée par trop d'UV.


Non ce n'est plus possible..je sais que je suis belle, gentille, cool. Que je n'ai aucun mais alors aucun défaut (!). Je sais à quel point tous ces amis retrouvés ou glanés au fil du temps sont précieux et apprécient ma présence sans faille! Mais là, non!!

J'ai une famille, moi , Monsieur, j'ai des amis, moi, Madame! J'ai des livres à lire, des CD à écouter, des films en retard..et mon oeuvre suprème à réaliser!
Alors, il faut faire un choix. La mort dans l'âme..Facebook m'a tuer..enfin presque. Alors avant le coup de grâce, je bats une dernière fois de l'aile. Je me débats..et je gagne! Oui, je peux vaincre ma dépendance. Oui, je suis forte! Oui, je suis invicible!

Je vous quitte mais je ne serai jamais loin!Et croyez-moi...si vous le pouvez:-))