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C'est le nouveau blog de Nathalie Croisé...Sur ma route,la vie...La découverte que le bonheur est en soi..depuis, je fais mon chemin..

mardi 30 juin 2009



Gnarf-Gnarf regarde son jus de fruit avec un brin d'angoisse. Oubliés les pas de danse. Il a rendez-vous avec son banquier pour une énième demande de prêt. Ca commence à nouveau à bouger. Ca sent la fin de la crise. Enfin c'est ce que beaucoup disent, sûrement pour se motiver.Quand on voit la vie en rose,on a déjà envie de se bouger le derrière. Ce dernier est de plus en plus enveloppé. Il a parfois du mal à le remuer, le nabot. Mais là il sait qu'il va falloir vraiment l'agiter frénétiquement.


Non pas que cela excite le responsable de son compte en banque mais il va surtout devoir démarcher encore plus. Car une fois l'argent en poche, il mettra la bouchée double. 500 000 euros. Cette somme danse à nouveau devant ses yeux. Sa vengeance n'est pas encore accomplie mais le souci est qu'il ne sait pas comment s'y prendre. Il va falloir appâter la belle. Et le gnome ne se fait pas d'illusion. Elle le regardait de travers, la brunasse. Son physique n'a rien à voir avec celui de George Le Cloné et à part une bonne chirurgie le charme aura du mal à opérer. Il y a pourtant une solution. Il ne s'est pas fadé la vieille pour rien. Elle doit bien se marrer à côté de St Pierre, cette chouette décrépie. Il jette un oeil à son croissant. dégouté. Il quitte le café et avance penaud dans la banque. Le conseiller Parigot a sa mine des mauvais jours. Les banquiers, ça serre toujours autant les cordons de la bourse. Il a une telle allure le gnome qu'il inspire encore moins confiance à l'homme qui n'ouvre pas la porte du coffre. "Vous avez disparu longtemps?"." Oui, j'avais d'autres projets". "Et vous revenez comme une fleur..vous croyez que c'est si facile que ça".


Très mal engagé. Il aura beau réclamer, supplier. Rien n'y fait. Monsieur Parigot reste intraitable et Gnarf-Gnarf fulmine. Je lui défoncerai bien la figure là maintenant. Il ne comprend rien, ce type. Rien à la misère humaine. Je voudrai lui refaire le portrait. Le portrait? Une lumière s'allume dans le cerveau bouillonnant du gnome. Il s'en va sans autre forme de procès. Ni un merci. Mais une idée a commencé à faire son chemin. La vengeance n'est pas loin...

lundi 29 juin 2009

Gnarf-Gnarf so sad

Gnarf-Gnarf s'est endormi dans son canapé. Ce n'est toujours pas la grande forme. Il se réveille en sueur et fixe l'écran. Devant ses yeux un homme se déhanche un gant brillant à la main. Michael Jackson. Qu'est ce que? Le bandeau défilant lui annonce la mort du roi de la pop. 50 ans. C'est son âge. Il est pris de frayeur. Il pourrait être mort. Là maintenant.

Tout de suite. En un éclair, une crise cardiaque. Et hop, on se retrouve à tourner en boucle sur un écran de télé. C'est terrible la vie. Michael Jackson, il n'a jamais tenté de l'imiter. Trop difficile et puis pas vraiment son trip. Déguiser en femme, oui, en homme-enfant non. Le nabot ne sait plus que faire. Il reste anesthésié devant l'écran plat. Il n'a pas réussi sa vie d'artiste, il n'a pas réussi sa vie tout court. Au moins Michael,c 'est une idole.Il pourrait mourir dans l'anonymat le plus total pendant que la Nini s'en met plein les poches. C'est inconcevable. Il ne faut pas perdre de temps et pourtant il se sent incapable d'agir. Des palpitations. Il va peut-être s'effondrer dans le canapé. Et on retrouvera son corps inerte. A peine un hommage. 3 lignes dans les journaux. Alors le nabot bouge sa graisse. Et file dans sa cave. En pleine nuit avec sa lampe de pompe, on dirait un efle malveillant. Il a l'oeil brillant des mauvais jours.

Il commence à fouiller. Retourne dans tous les sens sa cave. Et soudain l'objet de ses désirs là devant les yeux. Il remonte les marches. 4 à 4 avec une forte envie d'en finir. Ses jambes le démangent. Il se dirige dans son bureau et sort d'un tiroir.... un lecteur de 33 tours. Sur la platine, le Thriller de Michael. La musique emplit la pièce. Et Gnarf-Gnarf se lance dans une danse improbable. Désapprouvée par toutes les écoles. Mais il ne sent plus sa peine. Ni ses manques. Il plane. Demain, demain c'est promis, il partira en guerre.

vendredi 26 juin 2009

La der de Gnarf-Gnarf

Le nain descend dans le stade. En sueur mais heureux. Il l'a fait son dernier concert. Tous les amis du village sont là. Raymond n'est pas loin. Une petite larme à l'oeil. Lili ne veut pas le voir mais il sait qu'une page est bel et bien en train de se tourner. Il ne peut pas faire autrement. De l'argent l'attend quelque part s'il s'y prend bien. Là c'est la fraternité, l'amour mais ce n'est pas le confort éternel.

Qu'est ce qui est le plus précieux? Certains vous diront le coeur, Gnarf-Gnarf a visiblement oublié où il se trouvait. Zaza s'approche et tapote gentiment sur son épaule. "Bravo..Alors, ça y est? Tu es sûr? C'est fini". Le nabot se fige, ne veut pas sentir cette main amie sur son épiderme. "Oui,je pense que c'est beaucoup mieux. J'ai appris beaucoup mais je veux autre chose." Encore et toujours comme d'habitude soupire Raymond.Gnarf-Gnarf l'éternel insatifait. Celui qui court après sa jeunesse et sa reconnaissance perdues. Celui qui veut de la tendresse sans en donner. Il le regarde à peine, celui qui a été son compagnon de route, a mangé ses petits plats précieusement concoctés, s'est roulé dans les draps fraichement lavés et repassés. Une fois,il est revenu avec une bouteille de vin. Oh, pas un grand cru, ça sentait le supermarché bas de gamme. Un geste mais rien de plus. Il aurait voulu que toute cette radinerie soit derrière.


Il pensait enfin qu'il allait ouvrir son coeur et son esprit. C'est peine perdu. Raymond n'est pas triste du départ de cet ami fugace mais triste de voir des illusions s'envoler. Le gnome lui pavane encore un peu. Serre quelques mains. Promet sans grande conviction de revenir. Il a déjà une idée en tête qui fait son petit chemin. Nini ne va pas y couper. Il est clair que l'avenir ne s'annonce pas tout rose..Si seulement Zaza savait ce qui se tramait...

jeudi 25 juin 2009

Super chouette


Je vous le répète souvent, la vie est belle. Pas toujours, pas à tous les instants mais les petits moments de bonheur accumulés en font une chouette panoplie de couleurs, de saveurs et de partage. Et j'aime dire que les gens autour de moi sont chouettes. La chouette est en même temps un symbole de sagesse. Prendre le temps d'écouter le conseil de ses proches, c'est important. Ca fait partie de ce qui nous nourrit chaque jour. Y'a pas à dire, c'est vachement chouette, tout ça!

mercredi 24 juin 2009

Gnarf-Gnarf tient bien le manche

Gnarf-Gnarf regarde désespèrement son écran d'ordinateur. La vie est décidement trop dure. Il s'achereait bien quelques fraises tagada pour se remonter le moral mais ce n'est pas possible. Il se met à rêver à sa vengaence suprême. Le truc qui fera que Nini sera contrainte de lui restituer une partie de sa fortune. Un vice caché. Un enfant caché. Il y a toujours quelque chose qui ne tourne pas rond dans la vie des gens. Non?

Le nabot voudrait sourire, mais il sent qu'il va se faire mal à la mâchoire. Ca fait tellement longtemps qu'il n'a pas vraiment ri. Et s'il préparait son spectacle suprème. Celui dans la salle des sports du village. Le départ en beauté devant ses fans incondtionnels. Son esprit s'évade. Il quitte son corps et endosse une veste en cuir. Tel Johnny, il monte sur scène devant une foule en transe. Il entame son premier morceau non sans avoir jeté un oeil semi-dédaigneux sur ses fans. Ses femmes alanguies qui n'attendent qu'un geste de sa part pour se jeter à son cou. S'il était riche, il le sait que cela marcherait au premier regard. Mais grrrrr...Il oublie l'argent et se retrouve à nouveau sur scène. La clameur monte, la chaleur aussi. Il aperçoit soudain une jeune femme brune très chic qui le regarde longtemps. Elle ne quitte pas son idole du regard. Il est superbe dans cette veste qui moule son corps de rêve. Elle soupire d'aise. Il faut qu'elle s'approche de ce génie de la musique; Sa voix porte la foule. Elle semble venue d'ailleurs. de l'au delà. Ne serait-ce pas d'ailleurs une auréole là au dessus de sa tête ce point de lumière. Elle est attirée comme une mouche par du vinaigre, euh comme un insecte par une loupiote, euh comme un aimant à la porte du frigo! C'est impossible autrement. Nini sait que c'est plus fort qu'elle. Elle va monter sur scène. Rejoindre cet homme qui la séduit. La surveillance est là. Des malabars.

Mais elle est rusée, la belle, elle se faufile. Elle s'approche. Le gnome géant est tout près. Il sent une présence derrière. Se retourne brusquement. Le manche de sa guitare s'écrase violemment sur la figure de la jeune fan. Elle effectue un vol plané et atterrit dans le public. A t elle survécu? Non, se dit Gnarf-Gnarf qui rigole dans ses délires. Si seulement cela pouvait être la réalité..Il doit y retourner justement..à cette réalité..

mardi 23 juin 2009

Nini prend ses palmes






Nini a largué Jérôme Parigot en rêve. De retour de Venise et de façon inexplicable il se dégageait toujours une étrange sensation à son approche. Pourtant il faisait tous les efforts de la terre mais le souvenir était trop tenace. Venise, ce n'est pas toujours le rêve....Elle s'est dit qu'elle allait croupir. Et ce n'est pas possible pour une fortune comme elle. Place désormais à Brad Pitt. Elle sent soudain les effluves de la mer. Elle se trouve télétransportée à Cannes en plein festival.
Sous les flashs des journalistes. C'est une gloire éphèmere mais si agréable. Nini monte des kilomètres de marches rouges en rêve. Dès qu'elle tourne la tête c'est une vedette qui la salue. Cet argent hérité lui ouvre toutes les portes. Elle se gave de caviar et d'e homards. Comme si plus jamais elle ne pourrait en profiter.Ce sont des piles de crustacés qui lui bouchent la vue. Son ventre va exploser. Ce n'est pas possible. Et pourtant impassible elle continue d'engloutir ces mets comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. En un éclair elle se retrouve à la cérémonie de clotûre appelée sur scène pour remettre la Palme. Une robe noire moule à merveille son corps de rêve. Elle avance..craint de s'empètrer dans la dentelle. Mais sa démarche est royale. Les flashs crépitent encore. C'est trop beau pour être vrai. Et la Palme revient à...Gnarf Nain pour "Ma vie à Las Vegas"...Nini n'en revient pas. Sous ses yeux, ce lointain cousin aimable comme trois portes de prison. Il sourit d'aise. Mais son air est un brin menaçant. Il veut s'emparer du prix. Elle recule d'effroi. Veut le garder comme son bien le plus précieux.

La foule hurle, ne comprend pas. Elle s'enfuit..non sans avoir largué ses chaussures à mille euros. Elle vole le long de la Croisette mais elle sent le souffle rauque du nain dans son dos. Une solution: plonger dans la Méditerrannée. Elle hésite et finalement y jette la Palme..Qui ne flotte pas mais coule à pic. Le gnome a curieusement disparu. Et personne n'est là pour la secourir..Elle se réveille en sueurs..

lundi 22 juin 2009

Derrière le micro...




Je fais de la radio, vous en doutez..voilà la preuve...

.....

C'est pas beau la vie:)

Soyons dodus, mon Père!


La bonne nouvelle du jour nous vient du Japon. Au pays des sushis et du tofu, on en a dans le ciboulot. Figurez-vous que des médecins intelligents se sont penchés avec grand bonheur sur nos rondeurs. Il en ressort qu'une personne avec quelques formes a une espérance de vie supérieure à une planche à pain. Au moins 6 ou 7 ans quand même. Parce que la maigrelette ou le gringalet de service a du souci à se faire du côté de ses artères.

Leurs petits coeurs et leurs poumons ne sont pas beaucoup plus frais. Bref, être fin d'accord mais ça rend vite maladif! Il faut donc savoir profiter du bon petit plat que l'on a sous le nez. Bon les sommités du coup de fourchette ajoutent qu'il ne s'agit pas de s'empiffrer pour autant. Question de bon sens! Donc telle que vous me voyez, je suis ravie. C'est écrit noir sur blanc: quand on a autour de 40 ans et quelques formes généreuses, on a toutes les chances de devenir une grand mère en pleine forme. Je ne sais pas pourquoi mais je me sens super belle aujourd'hui! Et je n'ai pas fini de vous faire part de ma bonne humeur!

vendredi 19 juin 2009

Sex and the city..of consommation..

Ca y est, je sens que vous frétillez derrière vos écrans, si, si surtout le petit là-bas qui se met même sur la pointe des pieds pour mieux voir, j'ai prononcé le mot magique: sexe. Sur lequel je ne crache pas non plus..Indispensable à notre petite vie d'humain et qui fait toujours tourner le monde. Mais je vous parlerai d'abord consommation. Nous sommes en train d'en atteindre les limites. On nous le dit, on nous le répete. Nous avons puisé largement dans nos ressources.

Au delà du possible à croire qu'il serait toujours là ,ce possible. Nous passons du temps à acheter. Chez nous français, c'est ce qui fait tenir la croissance, parait-il, on ne va pas s'en plaindre alors. Mais la démultiplication des plaisirs à portée de main mais pas toujours de portefeuille ne fait pas rire. Surtout quand on s'endette pour les obtenir. Tu es un homme, mon fils, tu as une voiture, une télé écran plat, une chaine hifi, un Ipod, un Iphone ...et la panoplie complète de Batman. Sans scrupules. Ne nous flagellons pas, l'homme n'est pas le vilain méchant qui a tout cassé. Les progrès que nous avons réalisé sont spectaculaires mais nous ne savons pas toujours nous en servir. Grands enfants que nous restons. Alors nous consommons pour nous prouver que nous existons. Je ne suis pas en reste. Prête à craquer pour un Blackberry.

En matière de relations humaines, ce n'est pas beaucoup mieux. Les médias (ah les méchants journalistes que voila:) s'emparent du sujet car l'été approche à grand pas. La saison des amours..finalement on marche un peu comme les animaux ,non? Alors les dossiers sur l'infidélité et les nouvelles pratiques sexuelles s'étalent comme bientôt les serviettes sur un bout de plage. Sans parler des nouveaux phénomènes: parmi eux la femme..euh non veux-je dire la femme qui se comporte comme un homme..la prédatrice qui enchaine les amants pour ne pas s'enchainer à quelqu'un. Et sans aucun souci. Est-ce bien, est-ce mal? Je ne sais pas pourquoi mais quand on montre une femme, on a encore et toujours envie de lui dire que ce n'est pas bien. Là n'est pas le problème. Société de consommation que nous sommes nous consommons de l'humain à tout va. Facile notamment par le biais d'internet de faire des rencontres. Pour prendre mais pas toujours donner.

Une frénésie de corps parfois vaine. Viens chez moi, je te montrerai mon lit..pour quoi au bout du compte? Se retrouver aussi seul qu'au départ. Il n'y pas de mal à se faire du bien mais encore faut-il donner un sens. Evidemment il y a ceux qui diront qu'ils ne veulent pas s'embarrasser. On s'embarrasse d'objets, pas de relations humaines. Alors on comble ce vide avec des trucs dernier cri. La crise que nous traversons va nous obliger, parait-il ,à penser différemment, à prendre conscience de la valeur de ce qui nous entoure. Le sexe fera peut-être toujours tourner le monde..mais c'est bien le coeur qui le fait battre.

jeudi 18 juin 2009

La vengeance du nain se mange chaud...

Gnarf-Gnarf vient de s'asseoir sur le trottoir comme ça. Sans dignité. Une petite fortune était à portée de main et cette petite idiote de nièce sortie du chapeau lui a raflé la mise. Elle ne l'a jamais rencontrée, elle l'a bien dit au notaire. N'a pas pourri ses dimanches devant Mickael Driquer à regarder la vie des stars défiler sur fond rose et n'a pas bu du thé sans saveur en écoutant des inepties! C'est trop injuste. Le nain a bien ajusté sa coquille sur la tête et regarde le monde extérieur incrédule.

Il va devoir retourner à son métier à lui qui tue. Se déhancher en Régine sur une scène, ça ne nourrit pas son homme et ça ne fait pas une gloire. Enfin Raymond et ses petits plats seront toujours là pour lui arrondir le tour de taille. Mais non de non ce n'est pas un destin pour un artiste comme lui. Absorbé dans ses pensées moroses, il ne voit pas venir l'eau du caniveau. C'est l'heure du grand nettoyage dans les rues de Paris. Celui où vous sautez les trottoirs et jouez à éviter les engins nettoyeurs. Et soudain le pantalon trempé. Le froid glacial le sort de son cauchemar. Il bondit en grognant. Saleté de tante de...Il aurait mieux fait d'éviter l'enterrement. Aucun interêt. Nous sommes poussière mais cet adieu informel, c'était déprimant. Et dire que la vieille dormait sur un paquet de billets.

Gnarf-Gnarf va se ressaisir. Il envisage son emploi du temps. D'abord le spectacle. Le dernier. ce sera sa grande heure de gloire. Encore plus grandiose que les adieux de Johnny Hallyday. Il demandera le terrain de sport pour un grand spectacle nocturne. Barbe à papa et hod dog à gogo. On ne s'appelle pas Gnarf-Gnarf pour rien. Puis retour aux affaires courantes. Il va devoir mettre de l'ordre mais surtout va falloir s'occuper de Nini. Et là le nabot recommence à sourire...Méchamment.

mercredi 17 juin 2009

Nini va palper:)



500 000 euros? Nini a du mal à réaliser ce qui lui arrive. Qu'est ce que cela représente? Un petit appart sympa et des cadeaux en cascade. Et pourquoi pas partir de l'agence pour créer sa propre boîte. Bon, c'est un sacré défi mais si elle le place bien cet argent, elle peut assurer ses arrières. Incroyable, il y a deux jours sa carte bleue faisait grise mine et lui refusait l'achat d'une paire de chaussures. Et là elle va être à sa disposition.





Sans autre forme de procès. Tante Lucie est bien gentille. Je ne l'ai jamais connue mais elle tombe à pic. Ce n'est pas comme l'autre, le gnome hargneux qui a passé une demi-heure à la regarder de travers.Il faut se méfier, si ça se trouve il est capable de me couper en rondelles et de jeter les morceaux dans la Seine. Ou pire de les dévorer. Avec sa bedaine, ça ne m'étonnerait pas qu'il ait une faim de loup. Je vais finir assaissonnée à la sauce aigre-douce ou en sushi. Victime d'un erzatz de japonais fou furieux. Elle sourit mais elle n'en mène pas large. Elle n'ouvrira pas sa porte à tout le monde. "Vous allez bien ,mademoiselle?" Très bien "Il faudra attendre un peu pour toucher cette fortune mais quand on le sait le temps passe plus vite..""Bien sûr.

"Mais Madame Favert, mon aieule, je suis surprise, je ne connaissais pas son existence." En fait elle avait une soeur décédée très jeune qui avait eu un enfant à 16 ans. Il a été placé et a fait sa vie. Mais on ne vous a jamais parlé de cette arrière grand-mère tôt disparu". On en découvre des secrets de famille dans ce cabinet. On pourrait en faire des livres, parfois. Si ça vous tente, allez chercher dans les recueils des mairies. Conclusion, vous êtes très riche. Sans avoir rien demandé." Nini est aux anges. "Euh excusez moi mais je suis un peu à sec alors il n'y a pas possibilité..." Maître Chavaneau retrouve son sourire malicieux. Si vous voulez, je vous prète un peu d'argent. Vous me les rendrez en temps voulu. Mais c'est entre nous. Pas de notaire qui tienne.



1000 euros en poche, la jeune femme sourit encore plus à la vie. Direction les Grands magazins. Elle se sent à nouveau avide de tissus en tous genres. Pour combler cette envie soudaine. En attendant un détour par un grand restaurant. Elle appelle son meilleur ami, Christophe. Amoureux pour l'éternité des beaux jeunes hommes et de la gentillesse de Nini. Ce soir, ce sera tournée des grands ducs. On n'est pas une héritière pour rien.

mardi 16 juin 2009

La colère en héritage

Nous allons lire le testament de Madame Lucie Favert". C'est ça, vieille chnoque, tu nous a sortis une arrière petite nièce du chapeau. Tu ne m'en as jamais parlé. Quelle honte! Gnarf-Gnarf est à peine concentré. Il ne supporte pas ce suspens intolérable. Il regarde d'un oeil torve Nini tentant de trouver dans ces traits un air de famille. Mais de qui peut-elle descendre? Son frère à la macchabée n'avait pas d'autre enfant que mon père que je sache. Ou alors il est allé s'envoyer en l'air avec la bonne et n'a rien dit. Ca, c'est bien les hommes. Enfin cette traînée de bonniche, elle a dû aller réclamer son dû. Le fautif a payé jusqu'à la fin de ces jours. Mais il n'a pu que déclarer l'enfant du péché, sinon on n'en serait pas là. Moi, je vous dis, le sexe mène le monde.

Et c'est quoi, le sexe après tout. Toujours les mêmes gestes, des positions plus ou moins aléatoires (qui d'ailleurs commencent à exténuer le Gnarf sur le retour)..pas terrible en fait. En arriver à des questions d'argent débiles pour une petite partie de jambes en l'air anonymes. Où va le monde? Moi, je vous dis que l'on parle couche d'ozone et changement climatique, mais c'est le sexe qui nous bouffe la vie. Nous réduit à des degrés d'épave ou au contraire nous emmène au plus haut. Va falloir mettre de l'ordre dans tout ça. Un peu de réglementation avec une haute instance du sexe. "Monsieur Nain, vous rêvez? "lui lance le notaire. Nous entrons dans une partie de la lecture fort intéressante pour vous. Et là le couperet,le boulet de canon. Quelques meubles antiques dont une armoire bretonne dont il se serait bien passé..une vieille guimbarde qui lui coûtera plus cher à l'entretien que tout. Et voilà.

L'appartement de la délicieuse tante Lucie tombe dans l'escarcelle de la pouffiasse brune à ses côtés. Et là l'éxécution sans forme de procès: 500 000 euros pour la jeune femme. Mais d'où vient cet argent? Madame Lucie Favert a précisé qu'elle faisait ce choix parce qu'elle avait envie de donner un coup de pouce à la jeunesse. Elle ne cache pas non plus ses doutes sur la sincérité de son petit neveu.. Gnarf se renfrogne un peu plus et grimace. C'est bon, vous avez fini.?? .Faut signer où, vos fichus papelards. Il gribouille son nom et s'apprête à partir. "Vous me ferez signe pour la suite, Monsieur Chavaneau". Nini ne connait pas ce membre de la famille mais elle s'en serait bien passée. En même temps la joie l'envahit et les billets scincillent devant ses yeux

lundi 15 juin 2009

Nini même pas en rêve...

Rarement Nini avait connu une telle nuit. Son esprit en émoi a imaginé les meilleurs ou les pires moments de sa vie. Une grand tante. Nini se voit soudain princesse. Descendre les marches d'un escalier somptueux. Elle commence à compter 1,2,3..déjà 50 puis facilement 100...C'est sans fin.

Nul prince charmant à l'horizon..si, ce petit point là-bas. Petit, tout petit. Un monstre..Un blondinet, la mêche au vent la guette. Il tend ses bras courts et gourds pour accueillir sa douce. Non!!! Ce n'est pas ça, l'homme de mes rêves. Ce petit bonhomme arrogant et sûr de lui. Elle veut lutter. Tente de remonter les marches à contre-courant. Mais l'escalier se dérobe et laisse la place à un escalator qui l'entraîne vers son destin. Elle voudrait disparaître. Le play-boy a un sourire dents blanches de très mauvais goût. Bientôt la fin, ce destin impitoyable. Sa volonté sera plus forte. En un instant elle se retrouve à Venise. Vue imparable sur la place St Marc et le canal. A ses côtés, Jérôme Parigot. Elle l'attendait celui-là, le chouchou de ses dames. Il irradie de lumière au soleil couchant.

Aujourd'hui c'était le grand jeu. Promenade en gondole. Mais seuls au monde. Pas de mèmère en goguette ni de famille nombreuse en short, appareil photo en bandoulière. Non Venise était déserte. Il faut dire que le Jérôme avait bien vu. Départ à 5H30 du matin. Il faisait un peu frisquet au bord de l'eau. Quelques relents d'égoût malvenu mais quel romantisme. Et puis ce déjeuner aux chandelles dans une cave improbable (y'a des caves à Venise?). Elle sentait un peu le moisi (la cave). Mais son hôte avait tout prévu. A la main, une bombe de désodorisant. Et régulièrement un mouvement de bras nonchalant. Pas mal quand même d'être riche. Mais oui, je suis riche. Pas besoin de prince.

Pchitt le Jérôme se dégonfle comme une baudruche et disparaît du circuit. Nini n'a besoin de personne. C'est la Paris Hilton universelle, l'héritière de toutes les plus grandes fortunes rassemblées. Ce sont les autres qui lui courent après. Et là elle filerait bien au soleil. Un avion l'attend. Un jet quelque part...Air Chavaneau..Tiens bizarre, je ne connais pas..Elle s'éveille..Le notaire va l'attendre...

vendredi 12 juin 2009

Champagne!

La vie, c'est comme une bulle de champagne. Enfin pas toujours, pas tous les jours. Mais dans la mesure où on prend le plus de choses possible avec légèreté, c'est quand même pas mal comme devise. Ca me convient
Et parfois je joins le geste à la parole. Mais attention toujours avec modération comme on dit dans les bonnes campagnes de publicité. Prenons la vie comme elle vient..alors je vous dis:
Champagne!

jeudi 11 juin 2009

Gnarf-Gnarf y voit clerc..de notaire

Le bureau du notaire est verdâtre, limite moisi. Gnarf-Gnarf a un haut le coeur en rentrant. Ca le change des bonnes odeurs de petits plats de Raymond. Tant pis il va se pincer le nez quelques minutes, c'est pour la bonne cause. La vieille pimbèche a dû lui laisser un sacré pactole.

De quoi voir la vie en rose. Ca lui remboursera largement ses fleurs et ses courbettes du dimanche. Le nain a un sourire en coin de mauvais augure. Le naturel revient vite au galop. Et sa nature la plus vile transparait par tous les pores de sa peau. Il est radin. C'est ainsi. Et même la gloire et les paillettes de Dalida n'y changent rien. Il sent l'odeur d'un billet de banque à des kilomètres. Maître Chavaneau entre soudain. Le notaire a l'air facétieux, derrière ses lunettes, c'est d etrès bon augure. Gnarg-Gnarf sent que ce vendredi 13, c'est son jour de chance. Sans loto. Il montera les marches de la gloire alors que son aieule a expiré au pied d'un escalier. Curieux la vie quand même. Le notaire le salue. Prépare quelques papiers. Se racle la gorge et regarde sa montre. Le nabot commence à transpirer à grosses gouttes. "Nous attendons quelqu'un?". "Oui", répond Maitre Chavaneau sans autre forme de procès. Gnarf-Gnarf n'ose pas demander plus.

Je ne sais pas, quelqu'un qui vient prendre note. Ou alors il manque un document important et un coursier arrive. Le gnome ne peut pas croire que son destin va basculer comme ça, qu'un rouage va se gripper. "Vous êtes aussi vert que mon bureau..allez prendre l'air." Le nain s'exécute, un peu contraint. Il ne comprend plus. Tata Lucie n'avait pas de descendant, plus de frère ni de cousine, elle les avait tous enterrés..et puis il n'a jamais vu personne au dîner de famille. Il respire un grand coup. Cela ne peut pas être la fin du monde. Impossible..il n'a pas fait autant d'effort pour échouer au pied du podium. Il retourne fébrile au bureau. s'assoit. Son coeur bat la chamade et son pied rythme les mouvements de son pouls. Le notaire est agaçé. Regarde encore sa montre. On frappe à la porte. Une jeune femme brune apparaît.

Tout sourire dans un tailleur pantalon joliment coupé. "Mignonne la donzelle", se dit le nain incorrigible qui lui balance son sourire numéro 3. Elle s'approche. "Je vous présente Nini Quincampoix, arrière petit nièce de Lucie Favert". Là le nain devient aussi vert que les sièges du bureau et oublie le sourire des minutes passées..

mercredi 10 juin 2009

On n'oublie rien

Une pause musicale dans ce blog..une chanson de Jacques Brel tout simplement pour ses paroles si justes..rien à rajouter..


On n'oublie rien de rien

On n'oublie rien du tout

On n'oublie rien de rien

On s'habitue c'est tout

Ni ces départs ni ces navires

Ni ces voyages qui nous chavirent

De paysages en paysages

Et de visages en visages

Ni tous ces ports ni tous ces bars

Ni tous ces attrape-cafard

Où l'on attend le matin gris

Au cinéma de son whisky

Ni tout cela ni rien au monde

Ne sait pas nous faire oublier

Ne peut pas nous faire oublier

Qu'aussi vrai que la terre est ronde

On n'oublie rien de rien

On n'oublie rien du tout

On n'oublie rien de rien

On s'habitue c'est tout

Ni ces jamais ni ces toujours

Ni ces je t'aime ni ces amours

Que l'on poursuit à travers cœurs

De gris en gris de pleurs en pleurs

Ni ces bras blancs d'une seule nuit

Collier de femme pour notre ennui

Que l'on dénoue au petit jour

Par des promesses de retour

Ni tout cela ni rien au monde

Ne sait pas nous faire oublier

Ne peut pas nous faire oublier

Qu'aussi vrai que la terre est ronde

On n'oublie rien de rien

On n'oublie rien du tout

On n'oublie rien de rien

On s'habitue c'est tout

Ni même ce temps où j'aurais fait

Mille chansons de mes regrets

Ni même ce temps où mes souvenirs

Prendront mes rides pour un sourire

Ni ce grand lit où mes remords

Ont rendez-vous avec la mort

Ni ce grand lit que je souhaite

A certains jours comme une fête

Ni tout cela ni rien au mondeNe sait pas nous faire oublier

Ne peut pas nous faire oublier

Qu'aussi vrai que la terre est ronde

On n'oublie rien de rien

On n'oublie rien du tout

On n'oublie rien de rien

On s'habitue c'est tout.

mardi 9 juin 2009

Nini a le coeur gros



Nini n'en revient pas. Un notaire lui explique qu'elle a une arrière grand tata de 90, bientôt 91 qui vient de finir sa vie au pied de son escalier et qu'il faut qu'elle se rende à son cabinet fissa ce lundi. Qu'est ce que c'est que cette histoire? Je ne la connais pas, cette vieille dame. Elle apparait dans ma vie, le jour où la sienne s'éteint. Clin d'oeil étrange de Dieu. S'il existe, il est bien facétieux celui-là. Elle sourit à Grégoire. Lui raconte la nouvelle. "Pour qu'un notaire appelle aussi tard, c'est qu'il doit y avoir héritage".

"Oui des armoires bourrées de mites et les oeuvres complètes de la Pleiade poussièreuses." Ne ris pas, tu ne sais jamais." Nini décide de clore le chapitre. La soirée se poursuit. Sans plus. Grégoire veut l'emmener en boîte. Elle prétexte fatigue et migraine. Très bon, la migraine pour faire croire n'importe quoi. Il la raccompagne. Devant sa porte, il tente de prendre sa main. Elle esquive. Et lui dépose un léger baiser sur la joue. "Merci pour la soirée, je suis désolée, j'ai eu beaucoup de travail cette semaine..""On se reverra une autre fois "C'est ça, play-boy". Ca c'est ce qu'elle se dit dans la tête. Face à Grégoire elle préfère jouer les silencieuses. Ca aussi, c'est un truc de fille. Elle rentre chez elle et cherche dans les albums photos de famille. Tante Lucie..Rien de précis. Ce serait la soeur de son grand-père. Mais à part une photo de l'aieul en costume militaire. Rien du tout. Il a parcouru le monde, vécu en Afrique. Elle l'a à peine vu. il est mort, elle avait 10 ans tout juste. Et soudain sa mère. Trop tôt disparue. L'émotion surgit. Elle n'y songeait plus depuis longtemps. Une robe d'été dans le vent. Une pose alanguie le long de la plage.


Elle était belle. Elle offrait tellement de bonheur. Elle croquait la vie mais celle-ci ne lui a pas fait de cadeau. Enfin c'est plutôt la mort qui s'est bien amusée. Nini ne veut pas pleurer. Ce soir elle n'est pas d'humeur. La tristesse cumulée à la fatigue, c'est radical. Elle file dans sa salle de bains. Il doit bien lui rester un somnifère. Elle en avait demandé pour son dernier voyage en avion. Elle veut se reposer. Demain sera un autre jour. Et sûrement lundi...

lundi 8 juin 2009

Gnarf-Gnarf ne rendra pas la monnaie

Tante Lucie n'est plus de ce monde. A la veille de ses 91 ans..La chute..Bête et méchante dans l'escalier. Elle n'a jamais voulu déménager, cette vieiille furie. Elle y tenait à son 3ème étage. Oui mais voilà la loi exige de changer l'ascenseur. Alors il ne fonctionnait pas. Qu'à cela ne tienne, il lui fallait ses délicieux macarons caramel qu'elle engloutissait devant la télé le soir.

Sa canne à la main, elle partit seule. Elle ne revint jamais. La marche loupée..et c'est la fin d'une existence. On est bien peu de choses. Gnarf-Gnarf voudrait s'attendrir. Il ne peut pas. Tante Lucie, c'était un compte en banque ambulant. Depuis un mois évidemment, le neveu avait disparu du circuit. Sans donner d'adresse et de précision. Mais pendant 20 ans il s'est quand même fendu d'un bouquet pour écouter cette vieille folle et ses histoires d'amour. Elle a eu la bonne idée de ne pas avoir d'enfant. Oublié Lili, le naturel du nabot revient au galop. Avec l'argent , il va pouvoir écrire le livre de sa vie. Monter un vrai spectacle. Et enfin être reconnu.

Et Cendrillon et Blanche Neige seront à ses pieds. Il soupire d'aise et tapote son estomac devenu bien rond. Il n'est plus tout jeune mais soudain il se sent fringant. Il va falloir retourner à Paris. Trouver un costume noir à sa taille. Trouver la mine adéquate pour deux jours. Et puis à lui la monnaie. "T'as l'air très heureux, Gnarf". "Oui, Raymond.".il voudrait dire mais il se retient. Si ça se trouve le garagiste va lui en demander du fric..Ami peut-être mais là il ne connait plus personne le gnome et pas besoin de Harley Davidson. "Il va falloir que je reparte quelques jours. "Rien de grave?"

"Non au contraire..Enfin je veux dire, un truc à régler mais je serai là pour le spectacle de vendredi. Si ça se trouve on pourra même faire de belles améliorations. Bon je file me coucher..Je vais partir tôt. "Gnarf-Gnarf s'endort heureux ce soir. Son bonheur c'est peut-être la scène mais avec des liasses de billets c'est carrèment le Nirvana. Il se lèvera à 5H mais il ne sait pas ce qui l'attend..

vendredi 5 juin 2009

Gnarf-Gnarf..le retour:)

Gnarf-Gnarf se démaquille lentement devant sa glace. Très belle soirée, il avait répété du Dalida. Un peu fébrile sur scène, son coeur battait la chamade avant le "Moi, je veux mourir sur scène". Et finalement il aurait pu passer de vie à trépas à ce moment là que ça ne lui aurait fait ni chaud ni froid. Un public, du bonheur. Que demander d'autre?

Le Bon Dieu aurait eu beaucoup d'indulgence pour le pauvre bougre qu'il est. Mais voilà, il continue encore. Et la foule a adoré. Un tonnerre d'applaudissements. Coup d'essai, coup de maître. Zaza en coulisses n'en revient pas. Le maître dépasse l'élève maintenant. Ils se partagent les soirées. Première partie ou vedette le vendredi. Et le samedi, c'est Lili qui s'y colle. Toute seule comme une grande. Parce que Gnarf-Lili prend de l'ampleur avec le temps. Elle s'arrondit aussi de plus en plus. Car Raymond est un cordon bleu. Et le soir après des heures le nez dans le moteur, Raymond n'a pas peur de se mettre derrière les fourneaux. La gourmandise prend le dessus. Et Gnarf-Gnarf en profite. Spaguetti al pesto, poule au pot, hachis parmentier, moussaka et autre ragout de mouton. Un melting-pot de la casserole. Sans parler des desserts. Zaza excelle dans le gâteau au chocolat.

Les bourrelets du gnome en témoignent. Son estomac déguste. Sa délicieuse moitié n'a jamais daigné lever plus d'un doigt en cuisine. Le traiteur faisait usage ou Monsieur Picard, grand ami de la famille. Glauque, pense le nabot. Qui ne regrette pas sa vie d'antan. Il a prévenu tout le monde. Congé sabbatique. Il n'a plus beaucoup d'argent de côté mais tant pis..il sait que ces proches ne manqueront pas..pour le moment. Alors, il vit au jour le jour. Et se sourit dans la glace. Depuis un mois, il grommelle à peine.

Prend le temps de lire. De répéter des chorégraphies. Et aussi de griffonner quelques notes. Pour un livre peut-être. Mais un vrai. Pas du semi-professionnel de son métier à lui qui tue sa race. Il sait que Raymond a préparé un gratin dauphinois. Ses papilles déjà frémissent. Mais son portable vibre. Il ne l'allume pas souvent. Il le regarde. Un peu absent. Et soudain, il le sait, il va devoir retourner à Paris...

jeudi 4 juin 2009

Home sweet home

Evidemment il y en aura toujours pour dire: c'est fait avec l'argent de PPR, groupe de luxe. Les 88 employés sont d'ailleurs mis d'emblée en avant .Impossible de passer à côté. Evidemment il y en a qui diront,c'est Luc Besson toujours sur les bons coups peut-être tre mais il sait avoir de l'audace aussi.Evidemment il y en a pour dire,c'est Yann Arthus-Bertrand toujours en vedette qui nous donne des leçons du haut de son hélicoptère.

La critique est aisée,quand elle est constructive c'est parfait. Et quand on voit le monde qu'on laisse en héritage,on se dit que la critique ne suffit pas et qu'il faut bouger. N'empèche,grâce à ce beau monde,Home va être diffusé dans plus de 180 pays dans une bonne vingtaine de langues. Sur grand écran et en plein air dans plusieurs villes dont Paris mais aussi sur le net.C'est bon de voir de l'argent investi pour une cause: donner une vision de ce qui nous attend si nous ne changeons rien.On sait tout ca diront certains mais ces superbes images nous emportent malgre tout.La banquise qui a fondu de 40% en quarante ans.Et 20% des hommes qui exploitent 80% des richesses. Image frappante au Nigéria. Au premier plan des bidonvilles,la caméra avance pour laisser apparaître une raffinerie de pétrole. Terrifiante. L'Afrique regorge de richesses mais ses habitants sont sur le carreau. Ca froisse notre âme d'occidental , mais noire de coeur comme je suis,j'ai envie de dire "Regardons-nous autrement". Pendant ce temps là en plein désert, on construit Las Vegas et on laisse les lumières briller toute la nuit sur Los Angeles.

Nul n'est parfait mais il faut arrêter de croire que tout est permis. Nous nous comportons en enfants gâtés.L'or noir a changé la face du monde en 50 ans mais il n'est pas la panacée.C'est le soleil , notre survie.Et si les panneaux fleurissaient le monde. Il n'y a pas de misérabilisme dans Home,il donne a voir et se finit même sur une note d'espoir.Homo sapiens que nous sommes,nous saurons peut être changer notre destin. Certains y travaillent déjà.Quand je regarde mes enfants,je me dis que je ne veux pas leur laisser en cadeau empoisonné cette société de consommation égocentrique.Peut-être qu'au pied du mur,nous allons enfin nous sentir.. humains.

mercredi 3 juin 2009

Nini se ferait bien la belle...

Elle est belle comme un coeur Nini. En même temps, trois heures de ravalage de façade, ça ne peut pas passer inaperçu. Non? Elle a donc rendez-vous avec Grégoire ce soir. Délicieux collègue de travail. Jamais un mot plus haut que l'autre. Il n'hésite pas à lui tenir la porte à l'occasion. Le gendre idéal.

Brun, 1m85, yeux bleus. Un vrai bonheur quoi. Sauf que Nini, elle adore rire. Elle plaisante tout le temps. Et le Grégoire, on dirait qu'il rigole quand il se brûle. Il a oublié la nécessité de faire travailler ses zygomatiques. Alors elle a accepté son invitation à dîner. Sans grande conviction. Enfin si parce que c'est le Ximmax..on ne sait jamais, il y aura peut-être des vedettes. Et sa copine Lolo est verte de jalousie. Rien que pour ça ,elle attend de se ballader fièrement au bras de Grégoire. Mais là, c'est la tuile. Le serrurier s'échine sur la porte. 120 euros pour lui restituer sa clé. Ca fait cher. Elle aura du retard. Et elle a pu sourire à l'artiste de la clef à la mollette, rien n'y fait.

Le chèque passe d'une main à l'autre. Grrrr..Grégoire était prévenu et il attend sagement. Sourire figé et tiré à quatre épingles. Rien de travers. C'est agaçant. Elle lui passerait bien la main dans les cheveux pour l'ébourrifer un peu. Elle lui desserrerait bien le noeud de cravates au play-boy des bacs à sable mais ça ne se fait pas. La conversation s'engage. Pas passionnante. Comment lui dire qu'elle a passé l'après-midi dans la salle de bains. Lui, jogging, puis tennis avec un copain, shopping express du côté des Champs puis détour par le bureau pour régler quelques dossiers. C'est de l'homme d'affaires ça, ou je ne m'y connais pas. Il lui jette un regard en biais. Elle esquisse un sourire. Juste pour lui faire plaisir "Il commence à me gonfler, l'homme parfait "(Petite parenthèse de l'auteur: avez-vous remarqué mesdames à quel point nous passons notre temps à nous plaindre que l'homme parfait n'existe pas et finalement quand on en trouve un bien propret..eh bien,non, pas assez fou..estampillé tout de suite le prince charmant..Nous ne sommes pas à un paradoxe près mais c'est un peu pour cela que vous nous aimez, Messieurs, non.??).

Bon je ferme la parenthèse, Nini s'ennuie un peu en fait. Le restaurant est magnifique. La carte impeccable mais pas la moindre star, ni une petite célébrité à l'horizon. Mais c'est qu'il va me prendre la main, ce blanc-bec. Elle ne veut pas, fait semblant de chercher quelque chose dans son sac. Qu'est ce que je fais ici? Son portable sonne. Sauvée par le gong. Elle regarde l'écran. Et ne sait pas qu'elle va être bientôt riche...

mardi 2 juin 2009

Nini va finir fripée..

2H15. Cela fait 2H 15 que Nini passe du temps entre sa salle de bains et son armoire. Epilation, bain moussant, gommage, vernissage des ongles..des pieds, des mains, des...Et puis le choix de la tenue adéquate. Sa carte bleue lui a fait faux bond donc il faut chercher dans ce fatras innommable. Car Nini est fâchée. Très fâchée même avec le fer à repasser. C'est en ultime-et utile- recours qu'elle s'empare de cette ustensile indispensable au confort de la femme moderne. A peine sortie de la machine à laver et après le traditionnel séchage, les tenues atterrissent dans l'armoire. Sans autre forme de procès et sans rangement élabordé.

Faut pas pousser quand même. Les robes, les pantalons, les chemises s'étalent dans sa petite chambre. Et Nini ne sait plus où donner de la tête. Il est mignon, Grégoire. Va pas falloir le décevoir. Mais une petite robe noire, ça fait "j'ai enterré ma grand mère la veille", un truc trop flashy c'est "Saturday Night Fever", si elle met des bas, ca fait "j'aimerais bien là tout de suite maintenant, pourquoi pas sur le capot de ta voiture" et un jean 'c'est plutôt "pique-nique en campagne mais on verra plus tard". Elle ne sait plus , le temps file à la vitesse de l'éclair. Et elle n'est pas décidée. Et les sous-vêtements. Elle ouvre son tiroir


"Aie, le cauchemar..l'ongle qui casse. Grrrrrr..Finalement pourquoi se fatiguer? "Tu bai.. ou pas, ça irait plus vite,non? Est-ce qu'ils nous regardent vraiment les hommes? Certains sont prêts à vous arracher le sous-tif avec les dents. Pour 80 euros de bout de tissu, ça fait très très cher le coup de dent. IlL faut que ça vaille le coup tout court. Elle en a marre soudain. Lasse, la Nini après son samedi à rien faire dans son canapé. Il la prendra comme elle est. Enfin, elle veut dire qu'il l'acceptera comme elle est. Un point, c'est tout. De toute façon elle ne sait pas pourquoi elle a dit oui. Mignon oeut-être mais il a l'air d'avoir la conversation d'une huître au mieux d'un oursin..Un pantalon noir et un haut simple et sympathique fera l'affaire. C'est tout...Il est temps de partir. Le métro n'attend pas. Nini se dépèche. Enfile ses chaussures en catastrophe. Et claque la porte. La clé est restée à l'intérieur..