Je pourrai m'étendre encore longtemps sur le Maroc mais il est temps de poser bel et bien les valises. Et de laisser la place aux souvenirs. Dernière leçon donc pour ceux qui ne connaissent pas: la visite des souks et les achats à la clé. Comme je le disais dans une note précédente, tout le plaisir est dans le marchandage. Et là pauvres occidentaux que nous sommes, nous sommes vite perdus et incapables de réagir. Négocier un prix est une culture. Le marchand s'ennuie dans sa boutique, il regarde passer les gazelles l'oeil morne alors quand soudain l'une d'entre elles ou son compagnon daignent jeter un oeil sur son sac en cuir, il frétille. "Je vais pouvoir discuter et échanger". Et pourquoi pas gagner quelques dirhams supplémentaires. De bonne guerre donc?
Le principe, vous le connaissez: demandez deux fois plus pour être sûr d'avoir une petite moitié. A vos yeux, ce n'est pas toujours bien cher mais une vraie fortune pour un Marocain. Il ne vous reste plus qu'à être subtil et un peu comédien sur les bords. Si un produit vous plait, ne rien laisser voir. Un peu comme l'amoureux transi qui joue les indifférents. Vous rêvez de ce bijou, discutez un prix sur celui qui est juste à côté. Le vendeur croit tenir le bon bout et soudain vous lâchez négligemment: "et l'autre là à côté". Trop heureux de pouvoir faire votre bonheur et le sien, il va lâcher du lest. Et hop le tour est joué. Il vous offre dans la foulée un petit thé. Et en une heure vous décrochez l'objet de vos désirs. Il faut savoir discuter, prendre son temps et rester aimable. Pas facile pour certains. Je témoigne d'ailleurs des soupirs des touristes excèdés. Les hommes en particulier qui apprécient les magasins..... Mais le bonheur est à la clé. Ah si je pouvais à nouveau de plus regarder ma montre et palabrer...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire