Etonnant roman que celui de Mamadou Mahmoud N'Dongo. Bridge Road publié aux Editions du Serpent à Plumes. Le salon du livre et les dîners livres-échanges m'ont conduit à avoir ce livre entre les mains pour une petite heure. Pas tout à fait un hasard. L'auteur est né au Sénégal, un an après moi. J'ai eu envie de lire ce qu'il écrivait. Solidarité? Peut-être.
Son roman n'a rien à voir avec l'Afrique. Plutôt avec les polars les plus sombres des années 50. Le héros: un enquèteur à la recherche d'un photographe disparu alors qu'il faisait un reportage sur le lynchage d'un Noir il y a 60 ans aux Etats-Unis. Ce narrateur solitaire tombe sous le charme d'une belle jeune femme qui le prend pour un autre. Un homme mort et enterré le jour même..à Paris. Curieux processus littéraire qui fonctionne sur les allers-retours. Le recueil de témoignages de ceux qui ont cotoyé le disparu. De ceux qui ont cotoyé le martyr à la peau noire. Des flashs. Une écriture très rapide. Parfois quelques lignes pour une seule page. Cela se lit très vite. C'est très visuel. L'écriture est simple, vive, sans fioriture. Raccourci d'une vie. Raccourci d'une mort.
Et curieuse impression d'un roman inabouti. Le premier de l'auteur. Il y a une histoire forte en puissance. Et pourtant tout est en non-dits. Notre imagination doit travailler. Inventer ce qui a pu arriver au photographe, revivre à sa façon les dernières heures du supplicié. Et supposer qu'une histoire d'amour est en gestation. Au milieu de tout ça, quelques réflexions sur la condition des hommes noirs. Un roman en devenir.Voilà ce que je vois en Bridge Road. J'en retiendrai cette phrase symbolique:"le silence, c'est important, pas les pauses, c'est bien les silences. Un silence, c'est une phrase que l'on interrompt.Une pause, c'est un temps...une phrase qui s'absente..."..Je mets sur pause donc..peut-être que je reviendrai sur Bridge Road.
Son roman n'a rien à voir avec l'Afrique. Plutôt avec les polars les plus sombres des années 50. Le héros: un enquèteur à la recherche d'un photographe disparu alors qu'il faisait un reportage sur le lynchage d'un Noir il y a 60 ans aux Etats-Unis. Ce narrateur solitaire tombe sous le charme d'une belle jeune femme qui le prend pour un autre. Un homme mort et enterré le jour même..à Paris. Curieux processus littéraire qui fonctionne sur les allers-retours. Le recueil de témoignages de ceux qui ont cotoyé le disparu. De ceux qui ont cotoyé le martyr à la peau noire. Des flashs. Une écriture très rapide. Parfois quelques lignes pour une seule page. Cela se lit très vite. C'est très visuel. L'écriture est simple, vive, sans fioriture. Raccourci d'une vie. Raccourci d'une mort.
Et curieuse impression d'un roman inabouti. Le premier de l'auteur. Il y a une histoire forte en puissance. Et pourtant tout est en non-dits. Notre imagination doit travailler. Inventer ce qui a pu arriver au photographe, revivre à sa façon les dernières heures du supplicié. Et supposer qu'une histoire d'amour est en gestation. Au milieu de tout ça, quelques réflexions sur la condition des hommes noirs. Un roman en devenir.Voilà ce que je vois en Bridge Road. J'en retiendrai cette phrase symbolique:"le silence, c'est important, pas les pauses, c'est bien les silences. Un silence, c'est une phrase que l'on interrompt.Une pause, c'est un temps...une phrase qui s'absente..."..Je mets sur pause donc..peut-être que je reviendrai sur Bridge Road.
1 commentaire:
j'aime bien la citation que tu as choisie et j'aime bien quand les auteurs ne nous disent pas tout et qu'on doit faire une part de "travail" (enfin, ça dépend jusqu'à quel point évidemment).
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