Libre presse ou librement pressé

La France est le pays des droits de l'homme. Pour preuve nous avions un secrétariat spécial qui a fondu au soleil chinois. Nous préférons le sport. N'est pas champion du monde de foot qui veut. Imaginez un coup de grippe A en 1998 et les Brésiliens faisaient la fête. Donc les droits de l'homme, on le préfère en diapo..rama. Et la liberté de la presse, les autorités s'assoient aussi dessus comme sur un camp de réfugiés mal foutu. Le dernier classement de Reporters sans Frontière n'est pas flatteur. 35ème l'an dernier, la France passe au 43ème rang.

Atteintes directes au journaliste, censures, pressions, saisies, tout est passé en revue. Et ce n'est pas glorieux. L'ouvrir dans notre belle France n'est pas bien vu. Surtout quand on s'attaque au pouvoir. Pourtant la démocratie, c'est aussi cette liberté de parole non? A moins que l'Empire n'ait pris le dessus. Le journaliste préfère se taire parfois. Les informations en deviennent insipides. Et personne ne s'interroge. Récemment Nicolas Sarkozy fait une visite surprise sur le site de Gandrange. Avec de l'argent plein les poches. Ca change. La dépèche AFP tombe à 14H55. Personne ne savait. Ah? Le président est sur place 5 minutes plus tard mais aussi 3 caméras et au moins 5 micros. Faudra m'expliquer. Ils font des formations "Speedy Gonzales" à l'école de journalisme. "En 5 minutes, rejoins le président sur son parcours médiatique".

Etonnant et pourtant pas de commentaire conséquent. Ca fait peur. Dans le classement, la France se trouve coinçée entre le Surinam et le Cap Vert. Vous connaissez? L'un n'est pas le pays du poisson en batonnet et l'autre n'a rien n'à voir avec l'Amazonie. Des pays que certains prétentieux osent regarder de haut. Vous la connaissez la presse cap-verdienne? L'Italie ce n'est pas mieux. Bref l'Europe veut montrer l'exemple et donne des leçons. On doit bien rire au fin fond du Surinam.