Un sujet en or

Comme je le dis souvent, il y a de heureux hasards. La vie m'a donc donné cette semaine de présenter, en remplacement, l'émission 100% Développement Durable de BFM "Green Business". Ravie de me mettre un peu au vert car j'ai eu l'occasion de rencontrer Olivier Weber, grand reporter, auteur de documentaires.

Récompensé de multiples fois, Prix Lazareff, Prix Mumm et encore Prix Albert Londres...ça en impose et pourtant il est là en toute simplicité. Preuve d'une belle intelligence (il y en a plus d'un un qui devrait en prendre de la graine!)Il est donc dans le studio pour parler de son documentaire qui sort sur les écrans "La fièvre de l'or". Il vient dénoncer le drame qui se déroule en Amazonie. On en parle de temps en temps. Chacun en a vaguement conscience..mais cela nous échappe.

Les chiffres sont là: 4 millions de terrains de foot déforestés par an. A côté, siffler la Marseillaise, ce n'est vraiment pas la fin du monde! En une heure 35 de film, ce sont plus de 700 terrains qui partent en fumée (et si les imbéciles pouvaient s'évaporer avec!)En ces temps de crise, ça fait beaucoup de bien de remettre les pendules à l'heure. L'effet de contagion, il est réel. Suffit de voir l'état de l'économie mondiale.Et l'effet Papillon est plus que jamais une réalité.Depuis le 11 septembre 2001, l'or est une valeur-refuge. Son prix a triplé. Lingots d'or, bijoux mais aussi informatique, il est IN CON TOUR NA BLE. Et pour cela, des gens se battent, des gens meurent. Une économie paralléle s'est créée.

Extraire de l'or ou mourir. Ou les deux car, en échange de ce bien précieux, c'est le mercure utilisé pour extraire le métal précieux qui s'insinue dans la vie des orpailleurs et de ceux qui les entourent. Ce poison qui pollue l'eau..et tue à petit feu. Pas de long discours chez Olivier Weber. Caméra au poing, il est parti à la recherche de témoignages, au Brésil, au Vénézuela, au Surinam. Parfois dans des conditions très difficiles. Au péril de sa vie. Mais il ne s'attarde pas et le dit avec une pirouette. "On avait deux minutes pour disparaître!"

A l'heure où les Etats se mobilisent pour sauver le système financier en péril, ne faut-il pas réfléchir à nouveau à ce que nous devons faire pour la planète? Préserver des entreprises oui. Mais sans eau et sans air, personne n'ira très loin. Tous desséchés derrière nos bureaux..Joli tableau!Le discours est simple mais je pense qu'on ne le dit jamais assez! Oui, notre monde est en pleine mutation. Oui, les dirigeants peuvent agir quand ils se sentent en danger. L'ordre économique actuel engendre un cercle vicieux. Une spirale infernale.

J'ose espérer qu'il y aura des hommes de pouvoir capables de voir plus loin que leur mandat. Merci donc à Olivier Weber et sa fièvre de l'Or. Un rappel nécessaire. L'Amazonie, c'est tout à côté chez nous.Petite page de publicité: Green Business c'est le samedi à 15H et le dimanche à 12H sur BFM Radio