Fidèles lecteurs, voici déjà la suite des aventures de Miss Vola en Tunisie, nous l'avons laissé dans l'avion à son arrivée et là voilà prête à se lancer dans la grande aventure. Pour mieux comprendre tout l'enjeu de ce nouvel épisode, il s'achèvera encore par un commentaire excellentissime de ma part..va s'en dire..bonne lecture....Et merci l'auteure...
Loft Reality à Djerba - Part II : la presqu'entrée dans la villa...
Les hourras et les bravos tonitruants qui éclatent à l'atterrissage cessent soudainement lorsque la voix masculine et suave du commandant himself (et oui encore lui, position aérienne hégémonique oblige), félicite son copilote pour la parfaite maîtrise de son premier vol et premier avion posé sur une piste !
Tout comme moi, les autres passagers ont poussé un ouf restropesctif de soulagement. Après le plateau-repas payant... un novice aux commandes ! Quand on est pauvre et qu'on décide de mener la grande vie, non seulement on risque de mourir de faim, mais on sert aussi de cobaye à un bleu de l'aviation ! Je n'ose penser aux conséquences si le bleu avait été pris de la même angoisse que l' écrivain face à la page blanche qu'était pour lui la première étape de ma quête spirituelle et corporelle (cf solitude et thalasso).Trêve de jérémiade ! Après un plateau frugal chèrement payé et une halte dans les bras de Morphée, debout devant la passerelle, le steward rayonnait à nouveau d'une beauté toute exotique à mes yeux endormis : «là tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté»! Il faut dire que son mètre 85 est doté d'une musculature parfaite à force d' additions tendues à bout de bras et de va et vient incessants dans les étroits couloirs de l'aéronef ! De plus, les rapides incursions sur le tarmac en plein désert n'ont pas manqué de recouvrir son corps et son visage d'un léger hâle marronâtre. Cependant, le vert de gris de ses grands yeux de biche me font rapidement oublier ce petit défaut épidermique. Je m'apprête à lui glisser mon numéro de portable lorsqu'un vent bouillant qui semble venir tout droit de l'enfer balaye toute pensée de mon cerveau. Telle Nono le petit robot (réminiscence de l'enfance : le dessin animé Ulysse pour les plus jeunes), c'est d'un pas saccadé et chancelant que mon corps entame les premières marches de la passerelle ! Adieu donc beau steward au bronzage imparfait !!! De toute façon, j'étais venue pour une retraite solitaire ou presque, alors...Un petit car local, bondé me conduit dans les locaux de l'aéroport de Djerba Zarzis, un nom qui fait surgir dans mon esprit les souvenirs de mes lectures d'ado frustrée d'être enfermée dans la grisaille parisienne : «Un thé au Sahara, Leurs Mains sont Bleues (excellent roman de Paul Bowles), Captive du désert...». Ça y est, je suis l'héroïne, belle, mystérieuse et solitaire qui débarque dans la blancheur immaculée du palais des vacances lowcosts !
Malgré les bousculades des touristes affamés (pour cause le frugal petit-déjeuner hors de prix), je reste digne et fière. Tellement digne et fière d'ailleurs qu'au lieu de remplir la fiche de police «arrivée», je remplis celle du «départ». Après une queue qui m'a parue interminable, un douanier parfait sosie d'Omar sharrif dans Lawrence d'Arabie, si on fait abstraction de son ventre bedonnant et de sa calvitie naissante, m'explique mon erreur dans un français tinté d'une musique arabisante. Un sourire d'un jaune aveuglant en prime ! Après une explication chaotique sur le bon formulaire à présenter, un local fort charmant me laisse passer. Excitée par ma délivrance qui sera rapide, suppute-ai-je, je tends mon passeport et le fameux sésame impeccablement rempli. Que nenni, Omar, se prend d'une passion soudaine pour la belle héroïne distraite :«Ti vin d'où ? Je viens de Paris ! Na, Péï..., Ah, pays, de Madagascar ! Machachaschar ?.. Oui, Monsieur». Heureux sans doute de retrouver une cousine africaine parmi la multitude de corps blancs venus tester en avant première les flammes de l'enfer (la température locale est déjà montée de plusieurs degrés depuis l'atterrissage, le thermomètre affiche insolemment 32°, et on n'a pas encore quitté l'aéroport), il en appelle à son collègue le plus proche pour partager son enthousiasme ! Le collègue rapplique aussi sec. Collés l'un à l'autre, leurs yeux font un aller-retour incessant et libidineux de mon passeport à ma face fatiguée et baignée d'une eau non point limpide mais collante et salée, leur visage irradie à chaque parole qu'ils prononcent et qui reste du chinois, oups, de l'arabe pour moi.«Cé quel hotel où ti va ? - Je vais séjourner à Célivacances, Monsieur. - Pas organisme : hotel ! Heu..Attendez, je vais vous donner mon contrat, le nom et l'adresse doivent y figurer». Après une lecture attentive et un nouveau conciliabule, Omar me demande d'une voix profonde et sensuelle :«Ti cicilibatire... ? J'tivit !»Impatiente et quelque peu outrée, je lui jette à la figure ma main parée de ma bague de fiançailles aux 7 diams (petits mais certifiés 100 % diams), assortie de mon alliance 18 carats récemment astiquée. Belle inspiration que de les avoir laissées à mon annulaire, qui plus est gauche. Je lui rétorque que je suis mariée, mais que je viens me reposer de ma vie de femme, de mère et tutti quanti ! Je pensais m'en sortir ainsi à bon compte. C'est méconnaître le douanier Omar et sa légendaire opiniâtreté. Et c'est reparti pour les «t' i bel, li serti au clair de lune"...
Tout comme moi, les autres passagers ont poussé un ouf restropesctif de soulagement. Après le plateau-repas payant... un novice aux commandes ! Quand on est pauvre et qu'on décide de mener la grande vie, non seulement on risque de mourir de faim, mais on sert aussi de cobaye à un bleu de l'aviation ! Je n'ose penser aux conséquences si le bleu avait été pris de la même angoisse que l' écrivain face à la page blanche qu'était pour lui la première étape de ma quête spirituelle et corporelle (cf solitude et thalasso).Trêve de jérémiade ! Après un plateau frugal chèrement payé et une halte dans les bras de Morphée, debout devant la passerelle, le steward rayonnait à nouveau d'une beauté toute exotique à mes yeux endormis : «là tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté»! Il faut dire que son mètre 85 est doté d'une musculature parfaite à force d' additions tendues à bout de bras et de va et vient incessants dans les étroits couloirs de l'aéronef ! De plus, les rapides incursions sur le tarmac en plein désert n'ont pas manqué de recouvrir son corps et son visage d'un léger hâle marronâtre. Cependant, le vert de gris de ses grands yeux de biche me font rapidement oublier ce petit défaut épidermique. Je m'apprête à lui glisser mon numéro de portable lorsqu'un vent bouillant qui semble venir tout droit de l'enfer balaye toute pensée de mon cerveau. Telle Nono le petit robot (réminiscence de l'enfance : le dessin animé Ulysse pour les plus jeunes), c'est d'un pas saccadé et chancelant que mon corps entame les premières marches de la passerelle ! Adieu donc beau steward au bronzage imparfait !!! De toute façon, j'étais venue pour une retraite solitaire ou presque, alors...Un petit car local, bondé me conduit dans les locaux de l'aéroport de Djerba Zarzis, un nom qui fait surgir dans mon esprit les souvenirs de mes lectures d'ado frustrée d'être enfermée dans la grisaille parisienne : «Un thé au Sahara, Leurs Mains sont Bleues (excellent roman de Paul Bowles), Captive du désert...». Ça y est, je suis l'héroïne, belle, mystérieuse et solitaire qui débarque dans la blancheur immaculée du palais des vacances lowcosts !
Malgré les bousculades des touristes affamés (pour cause le frugal petit-déjeuner hors de prix), je reste digne et fière. Tellement digne et fière d'ailleurs qu'au lieu de remplir la fiche de police «arrivée», je remplis celle du «départ». Après une queue qui m'a parue interminable, un douanier parfait sosie d'Omar sharrif dans Lawrence d'Arabie, si on fait abstraction de son ventre bedonnant et de sa calvitie naissante, m'explique mon erreur dans un français tinté d'une musique arabisante. Un sourire d'un jaune aveuglant en prime ! Après une explication chaotique sur le bon formulaire à présenter, un local fort charmant me laisse passer. Excitée par ma délivrance qui sera rapide, suppute-ai-je, je tends mon passeport et le fameux sésame impeccablement rempli. Que nenni, Omar, se prend d'une passion soudaine pour la belle héroïne distraite :«Ti vin d'où ? Je viens de Paris ! Na, Péï..., Ah, pays, de Madagascar ! Machachaschar ?.. Oui, Monsieur». Heureux sans doute de retrouver une cousine africaine parmi la multitude de corps blancs venus tester en avant première les flammes de l'enfer (la température locale est déjà montée de plusieurs degrés depuis l'atterrissage, le thermomètre affiche insolemment 32°, et on n'a pas encore quitté l'aéroport), il en appelle à son collègue le plus proche pour partager son enthousiasme ! Le collègue rapplique aussi sec. Collés l'un à l'autre, leurs yeux font un aller-retour incessant et libidineux de mon passeport à ma face fatiguée et baignée d'une eau non point limpide mais collante et salée, leur visage irradie à chaque parole qu'ils prononcent et qui reste du chinois, oups, de l'arabe pour moi.«Cé quel hotel où ti va ? - Je vais séjourner à Célivacances, Monsieur. - Pas organisme : hotel ! Heu..Attendez, je vais vous donner mon contrat, le nom et l'adresse doivent y figurer». Après une lecture attentive et un nouveau conciliabule, Omar me demande d'une voix profonde et sensuelle :«Ti cicilibatire... ? J'tivit !»Impatiente et quelque peu outrée, je lui jette à la figure ma main parée de ma bague de fiançailles aux 7 diams (petits mais certifiés 100 % diams), assortie de mon alliance 18 carats récemment astiquée. Belle inspiration que de les avoir laissées à mon annulaire, qui plus est gauche. Je lui rétorque que je suis mariée, mais que je viens me reposer de ma vie de femme, de mère et tutti quanti ! Je pensais m'en sortir ainsi à bon compte. C'est méconnaître le douanier Omar et sa légendaire opiniâtreté. Et c'est reparti pour les «t' i bel, li serti au clair de lune"...
Mon angoisse sur le ratage de mon rendez-vous avec le chauffeur Célivacances commence à devenir lancinante. Après une demi-heure de queue et autant de temps pour convaincre Omar que ballade au clair de lune il n'y aura, je suis de plus en plus convaincue que le chauffeur, vaincu par la chaleur et l'attente, est retourné dare-dare, sans moi, au loft ! Cela d'autant qu'après avoir effectué un virement international à Célivacances Djerba (réservation de dernière minute oblige), je n'ai eu aucune nouvelle de mon prestataire !Au bout d'une demi prière et d'une paume tendue en offrande au plafond pendant plus de 5 minutes, Mister Sharrif daigne enfin me tendre les papiers de la délivrance. Ni une , ni deux, je les lui arrache des mains et m'enfuis vers le panneau «bagages». Cet épisode a eu une conséquence heureuse pour l'héroïne qui a quelque peu perdu de sa morgue au cours du face à face policier : celle d'avoir vidé le tapis des bagages des hordes de touristes blanchâtres et affamés . Le cœur léger, la valise lourde, je me dirige vers la sortie. Et là, la surprise du siècle : un panneau géant portant en caractère plus que gras le mot «Célivacances», accueille l' héroïne qui vit un grand moment de solitude sous le regard moqueur et lubrique de quelques spectateurs épars (que des mâles comme par hasard) !A suivre...
Commentaire d'une lectrice avide de sensations fortes: Alors là, chapeau bas, Vola..d'abord le subtil mélange angoisse et sexe. Le co-pilote novice et le steward plus qu'expérimenté. On attendait un vol en perdition. Que nenni. La dextérité du pilote y est sûrement pour beaucoup. Le coeur s'accélère...quelle frayeur. ET voilà le lecteur ou plutôt la lectrice qui frémit..surtout à la description de l'homme de bord..un brin bronzé bizarre mais ce n'est pas grave. Une tension torride se dégage de ces quelques lignes. Va-t-elle conclure? Non finalement elle préfère renoncer et se draper derrière un chaste voile. Ah, soupir. Mais bon si l'on suit la queue qui paraît interminable, c'était prometteur. Oups, je dérape.... Plongée dans le gris des yeux du steward. Exit Ken, il faut penser à l'avenir et aux vacances...
Mais là encore c'est la luxure qui guette. Entre un Omar Sharif adipeux et son collégue libidineux..de quoi vous retirez vite faite l'envie de vous envoyer en l'air. La belle échappe de peu au pire, une virée au clair de lune. Par la face nord. Le Tunisien pur jus a sorti le grand jeu. Mais la vacancière intrépide a plus d'un tour dans son sac. Pas mal le coup de la bague. Certains hommes n'auraient pas fait mieux.Bon,à nouveau une queue, on ne sait pas trop ce qu'elle fait là, celle-là mais elle se fait ostentatoire....Et puis enfin le panneau salvateur: Célivacances. Vous aurez noté l'oeil concupiscent là encore de certains mâles. J'en connais qui traînent sur Facebook mais je ne les citerai pas..de toute façon ils sont partis en Tunisie! Pour résumer, à peine posé le pied, au moins 4 ouvertures en perspective pour l'héroïne du désert. Moi je vous dis, ça promet..Pour la peine, la suite ce sera à lire sur son blog.http://www.over-blog.com/profil/blogueur-848590.html
Mais là encore c'est la luxure qui guette. Entre un Omar Sharif adipeux et son collégue libidineux..de quoi vous retirez vite faite l'envie de vous envoyer en l'air. La belle échappe de peu au pire, une virée au clair de lune. Par la face nord. Le Tunisien pur jus a sorti le grand jeu. Mais la vacancière intrépide a plus d'un tour dans son sac. Pas mal le coup de la bague. Certains hommes n'auraient pas fait mieux.Bon,à nouveau une queue, on ne sait pas trop ce qu'elle fait là, celle-là mais elle se fait ostentatoire....Et puis enfin le panneau salvateur: Célivacances. Vous aurez noté l'oeil concupiscent là encore de certains mâles. J'en connais qui traînent sur Facebook mais je ne les citerai pas..de toute façon ils sont partis en Tunisie! Pour résumer, à peine posé le pied, au moins 4 ouvertures en perspective pour l'héroïne du désert. Moi je vous dis, ça promet..Pour la peine, la suite ce sera à lire sur son blog.http://www.over-blog.com/profil/blogueur-848590.html
Pour ma part, je vais me reposer. Critique littéraire, pas facile quand il fait chaud et puis toutes ces files d'attente, ça m'a mise dans un état;))
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire