Les gens moches ne le font pas exprès (les cons, non plus, je vous promets!) Derrière cette phrase accrocheuse, la pièce de Jérémy Patinier au Théâtre Pandora dans le 11ème. Sur scène, une Marilyn de screugneugneu...kilos (elle ne le dit pas, n'ose pas mais les formes sont généreuses..très généreuses!) Belle perruque blonde, robe blanche aux allures de tutu..Et des chaussures de danseuse classique.
On est étonné puis vite subjugué. L'actrice, Sarah François séduit. Avec ses rondeurs. Elle ne se cache pas. Et nous dit que les gens forts ont aussi un coeur. Il n'y a pas que Marilyn sur scène, il a aussi la vieille dame un brin acariâtre, un brin philosophe, celle qui se croit belle et au-dessus du lot et dont la rancoeur déforme le visage ou encore la suffragette :"moches de tous les pays, unissons-nous!". Le spectateur oscille entre sourire et gravité. On est loin du comique lourdaud. Le texte nous emporte. Dense, très dense. J'avoue parfois avoir perdu un peu le fil...On s'arrète sur une idée, on est un peu dépassé par l'autre. Non à la dictature de la beauté. Mais pas seulement. Qu'est ce que la laideur? Est-elle naturelle? Peut-on la construire?
Parfois j'avais envie d'avoir le texte entre les mains pour mieux m'y attarder...Mais déjà Lourdes (un croisement entre Madonna et un ours blanc?!?) m'emmène ailleurs. Un pas de danse..une plume..Rien à voir avec l'hippopotame de Fantasia?!?Une femme ronde peut être d'une légèreté infinie. C'est un peu la leçon de la pièce de Jérémy. Doit-on se fier à l'apparence? Beau et con, ça existe, laid et con aussi. Et là, c'est très très moche!! Quand j'étais étudiante, une amie avait été atteinte d'une maladie grave. Très grave. Sans cheveu, dans la rue, elle assumait le regard des autres. Moment fort qui m'a appris qu'un regard peut tuer bien plus qu'une balle ou que des mots. Et que s'assumer, ce n'est pas un luxe. Quelques phrases de la pièce font mouche: "l'amour n'est pas aveugle, c'est juste un manque d'objectivité". Très joli..d'ailleurs les défauts de l'autre sont vite oubliés quand on se met à l'aimer..
Certes il y a quelques imperfections, Sarah François n'est jamais aussi bien que dans la subtilité (la dernière scène toute en retenue est parfaite) et elle en rajoute parfois sans raison. Mais on passe un très bon moment. Sympathique comme l'auteur que j'ai eu la chance de rencontrer..après. La saison se termine. La pièce se joue jusqu'à samedi. Mais c'est la deuxième fois qu'elle est reprise. Et comme on dit, jamais deux sans trois! Il y aura encore d'autres occasions de croiser ces gens moches...Et je suis certaine que vous le ferez exprès.
On est étonné puis vite subjugué. L'actrice, Sarah François séduit. Avec ses rondeurs. Elle ne se cache pas. Et nous dit que les gens forts ont aussi un coeur. Il n'y a pas que Marilyn sur scène, il a aussi la vieille dame un brin acariâtre, un brin philosophe, celle qui se croit belle et au-dessus du lot et dont la rancoeur déforme le visage ou encore la suffragette :"moches de tous les pays, unissons-nous!". Le spectateur oscille entre sourire et gravité. On est loin du comique lourdaud. Le texte nous emporte. Dense, très dense. J'avoue parfois avoir perdu un peu le fil...On s'arrète sur une idée, on est un peu dépassé par l'autre. Non à la dictature de la beauté. Mais pas seulement. Qu'est ce que la laideur? Est-elle naturelle? Peut-on la construire?
Parfois j'avais envie d'avoir le texte entre les mains pour mieux m'y attarder...Mais déjà Lourdes (un croisement entre Madonna et un ours blanc?!?) m'emmène ailleurs. Un pas de danse..une plume..Rien à voir avec l'hippopotame de Fantasia?!?Une femme ronde peut être d'une légèreté infinie. C'est un peu la leçon de la pièce de Jérémy. Doit-on se fier à l'apparence? Beau et con, ça existe, laid et con aussi. Et là, c'est très très moche!! Quand j'étais étudiante, une amie avait été atteinte d'une maladie grave. Très grave. Sans cheveu, dans la rue, elle assumait le regard des autres. Moment fort qui m'a appris qu'un regard peut tuer bien plus qu'une balle ou que des mots. Et que s'assumer, ce n'est pas un luxe. Quelques phrases de la pièce font mouche: "l'amour n'est pas aveugle, c'est juste un manque d'objectivité". Très joli..d'ailleurs les défauts de l'autre sont vite oubliés quand on se met à l'aimer..
Certes il y a quelques imperfections, Sarah François n'est jamais aussi bien que dans la subtilité (la dernière scène toute en retenue est parfaite) et elle en rajoute parfois sans raison. Mais on passe un très bon moment. Sympathique comme l'auteur que j'ai eu la chance de rencontrer..après. La saison se termine. La pièce se joue jusqu'à samedi. Mais c'est la deuxième fois qu'elle est reprise. Et comme on dit, jamais deux sans trois! Il y aura encore d'autres occasions de croiser ces gens moches...Et je suis certaine que vous le ferez exprès.
2 commentaires:
mon bla-bla sur le sujet est en ligne depuis ce matin, j'ajoute un lien vers le tien.
Je viens de lire le blabla de Cécile, et après avoir lu aussi le tien, je n'en doute plus, j'aimerais bien voir cette pièce...
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