Un homme d'un certain âge a tombé la veste et joue du djembé dans le métro de New-York. C'est l'affiche de The Visitor de Thomas Mac Carthy..Etonnant, décalé. La rencontre d'un professeur d'université coincé et triste avec "l'autre monde". Celui des immigrés, des clandestins.
Un jour, de retour chez lui, il tombe nez à nez sur un couple qui occupe son appartement. Il n'est pas souvent à New-York, il enseigne et écrit dans le Connecticut. Un homme a donc loué, sous un prétexte fallacieux ces lieux à deux jeunes gens. L'homme est syrien, la femme sénégalaise. La rencontre est brutale, elle se révèlera riche, très riche. Car passé l'effet de surprise, le prof très renfermé va se lier d'amitié pour ce couple.
Un jour, de retour chez lui, il tombe nez à nez sur un couple qui occupe son appartement. Il n'est pas souvent à New-York, il enseigne et écrit dans le Connecticut. Un homme a donc loué, sous un prétexte fallacieux ces lieux à deux jeunes gens. L'homme est syrien, la femme sénégalaise. La rencontre est brutale, elle se révèlera riche, très riche. Car passé l'effet de surprise, le prof très renfermé va se lier d'amitié pour ce couple.
The Visitor, c'est l'itinéraire d'hommes et femmes comme vous et moi. Il y a Tarek, le jeune tout sourire, joueur de djembé qui va initier le prof. La musique, il connait, sa femme décédée jouait du piano..mais là il se frotte aux battements de son coeur, à la musique africaine dans sa dureté et sa pureté. Et son oeil soudain brille! Il y a la mère de Tarek, dure d'apparence et pourtant si fragile. Il y a Zineb la Sénégalaise craintive qui a déjà connu la détention.
Et puis il y a Walter. Etriqué dans sa vie. N'avez vous jamais ressenti un grand vide? A se demander ce que l'on veut faire de son existence. Il fait semblant, le prof, il le sent, il va apprendre à s'ouvrir...Jusqu'à une colère mémorable. L'immmigré, c'est eux, c'est vous, c'est moi. Est-on toujours à sa place? En quoi l'autre a-t-il davantage le droit de vivre ici que moi? Autant de questions auxquels nous renvoie le film. Thomas Mac Carthy n'évite pas certains poncifs et certaines lourdeurs. Une phrase de trop quand l'image se suffit, un zoom un peu trop appuyé sur le drapeau américain comme s'il ne faisait pas assez confiance à son histoire.
Un peu comme Little Sénégal, The Visitor ne vous quitte pas, une fois sorti de la salle. Americains, Syriens, Palestiniens, Africains ou Européens, nous sommes tous dans la même galère après tout...
3 commentaires:
C'est moi le good visiteur ???
Fidèle en tous cas!?!
un film qui "donne envie" et pour lequel le bouche à oreille est excellent. Quant à la vie, bien souvent elle n'est ni affaire de droits ni affaire de choix mais bien souvent, de hasards et de circonstances...
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