Lehman Brothers, HBOS, AIG. Des grands noms de la finance ou de l'assurance américaine qui ne vous disent peut-être rien. Et ces infos qui tombent en cascade, l'une vient de faire faillite, l'autre est mal en point et le troisième vient d'être sauvé in extremis par la Réserve Fédérale Américaine.85 milliards de dollars pour éviter le dépot de bilan.
Car la mort effective d'AIG, premier assureur mondial, ce serait la catastrophe nucléaire! 130 millions de clients sur le carreau. Il y a eu le 11 septembre 2001, attention à septembre 2008. Ce sont d'autres tours au pied d'argile qui restent de s'effondrer. Un effet domino catastrophique. Si les plus grands groupes sont au plus mal, que penser des plus petits qui n'ont-a priori-pas les reins les plus solides?Cette crise financière née de la mise en place de crédits totalement aberrants remet en cause toutes les idées reçues.
L'Etat nationalise à tout va. AIG change de mains...l'assureur a besoin de l'argent public.Pour le moment les banques de dépôt semblent épargnées. Mais le phénomène s'est tellement accentué en quelques jours que l'on a toutes les raisons de s'inquiéter. Et les déclarations rassurantes des grands pontes en la matière ne suffisent pas à calmer les esprits. Les faits sont là:le paysage bancaire américain est en train de changer. Et ce n'est qu'un début. Tout le système financier risque d'être ébranlé. Face à un tel raz-de-marée, difficile de ne pas être éclaboussé. Et pas seulement des petites gouttes. Les banquiers, on ne les aime pas toujours mais sans eux, impossible d'investir, impossible d'avancer.Ils sont déjà bien frileux, ils risquent de sortir les polaires et de ne plus bouger de leurs igloos.
Des exemples, il y a en a tous les jours.Nous sommes des victimes indirectes de la crise aux Etats-Unis. Emmanuel, un jeune chef d'entreprise tente de racheter une librairie dans le Rhône. Une dizaine de banques lui a déjà dit non. Elles ne prêtent plus. En quelques mois, lui qui pensait développer son affaire, déchante. Un compromis de vente est signé, des établissements scolaires attendent beaucoup de lui mais tout est figé.
Au final, le jeune homme se demande s'il ne va pas devoir se passer de cette aide. Cela prendra du temps, plus de temps.Combien de temps? Difficile de relativiser quand on voit s'effondrer en quelques heures une institution qui avait réussi à survivre à la crise de 29... Les cordons de la bourse ne sont pas prêts de se détendre.
mercredi 17 septembre 2008
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