Depuis que nous sommes petits, nous vivons avec l'envie de plaire et d'être reconnu. La société nous y forme, le regard de nos parents aussi, si on y ajoute un peu d'orgueil. Et parfois cela ne s'arrange pas en grandissant. A scruter l'image que l'on renvoie. J'ai le grand plaisir de faire un métier où je m'expose mais où je peux aussi être en retrait. Ne pas oublier que la vedette n'est pas le journaliste mais la personne qu'elle interroge. Celui qui sait c'est celui qui répond. Celui qui l'interroge doit juste savoir le guider ou le titiller juste quand il faut. Quand on est soudain sous les feux de la rampe,on redevient petit enfant...A la fois un peu anxieux et tout fier.
C'est donc avec cet étrange mélange que j'ai découvert la page que Télérama m'a consacré. Pas seulement à moi en fait mais surtout à Green Business. Entre le portrait et l'analyse. Et finalement c'est la fierté qui l'emporte. Celle de faire passer le message que le green est un réalité et que les entreprises prennent les choses en main. Mais sans en faire trop. Faire comprendre aussi mon métier de journaliste qui n'est pas d'approuver et d'opiner du chef mais de donner du sens et de donner à comprendre. A l'heure où le journalisme d'investigation s'éteint peu à peu avoir la chance de pouvoir encore réfléchir et faire réfléchir, c'est très précieux. J'y vois aussi une nouvelle étape dans ce métier que j'aime, que je construis et qui me construit. Et quoi de plus précieux que de trouver sa voie après des années de métier. Je veux donc encore avancer grâce à ceux que je rencontre et donner du plaisir aussi. C'est un peu cela aussi le développement durable...
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