Imaginons un monde tout différent. Ou Gnarf-Gnarf serait le plus doux des hommes, où Nini aurait une vie rêvée et des paires de chaussures à volonté et pas d'amoureux éperdu et malheureux. Bref une vie magnifique. Le nain hargneux, aigri, dragueur et mal embouché a occupé une partie de mon temps. Une partie de mes rires et de vos rires. Très amusant de lui faire tomber toute la misère du monde sur ses épaules un peu tombantes. Très amusant de le voir avancer à reculons dans la rue. Il est comme beaucoup triste. Et sans espoir. Mais bon tout a un temps. Alors je me prends à rêver soudain que le Gnarf ouvre enfin les yeux.
A quoi sert l'argent et ma vengeance à deux balles. J''étais bien dans la peau de Lili là-bas dans mon petit village. Tant pis si ma famille ne comprend pas. Cette fois-ci j'y vais, je me lance. Alors il se dirige vers sa chambre. Prend la valise qui lui tombe sous la main. Le strict minimum. Oubliés les Moogli Tigler. Pas besoin de faire semblant dans le monde où il va. Etre enfin soi-même. Cet artiste qui sommeille en lui. Coup d'oeil circulaire. Le chien l'observe en biais 'T'as compris mon vieux. Je ne reviendrai pas". La bête grogne. "Ok, je vais te laisser un peu de nourriture. Mais si tu veux pisser partout, pas de souci". Gnarf-Gnarf passe par
son bureau.Va-t-il prendre son ordinateur portable? Oui mais à bas le wifi. Juste pour écrire l'oeuvre de sa vie. Enfin un livre léger loin des formules empesées et des analyses alambiqués. Juste laisser parler son coeur. Celui-ci s'ouvre au fur et à mesure que la perspective du départ approche. Pendant ce temps Nini conclut avec son agent immobilier et Antoine son ex éperdu tombe amoureux fou d'une beauté aperçue dans son objectif. Fin à l'américaine? Pourquoi pas. Le nabot pousse la porte de son appartement. La route bientôt. Le bonheur infini. Voilà ...the end....
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