Il y a des romans qui ne vous quittent pas à la dernière page. Ils restent en vous. Reviennent vous hanter. Vous les reprenez quelque temps plus tard. Avec plaisir. C'est le propre des grandes oeuvres. C'est le cas d'"Une vie familiale "de Jean-Paul Dubois.Chaudement recommandé par Cécile, j'ai eu la grande joie de l'avoir en ma possession à l'issue d'un dîner livres-échanges.
Plus qu'une vie familiale. C'est celle d'un homme de 1958 à 2002. Un homme comme vous et moi. Famille bourgeoise, classique. Gaulliste en son temps puis progressivement de gauche. Sans grande conviction. Les chapitres suivent les différents présidents de la Vème République mais l'histoire, la grande n'apparaît qu'en filigrane. Mai 68, exécution de Christian Ranucci, élection de François Mitterrand, affaire du Rainbow Warrior ou encore suicide de Pierre Bérégovoy.Autant de flashs sur l'histoire qui nous rendent le personnage principal plus familier. Ancré dans notre temps. Mais son parcours vaut toutes les histoires. Ce frère mort à 10 ans de complications dûs à une appendicite. Lui restera toujours dans l'ombre. Pour son père et sa mère. De sa découverte de la sexualité et d'un amour éternellement perdu, Marie.
De ses 20 ans très libérés à son mariage avec une jeune fille de bonne famille, Anna. De sa vie de père au foyer puis de photographe indépendant dans la plus grande insouciante. De ses doutes d'enfant et de ses angoisses de père. De la mort de son père à celle de sa femme. L'écriture est belle, dense. Jean-Paul Dubois nous emmène dans une fresque foisonnante tout en restant toujours proche du coeur. Avec des scènes étonnantes. Paul, le héros est devenu photographe. Il remporte un immense succès grâce à ses photos d'arbres prises à travers le monde. Un jour, un coup de fil. C'est François Mitterrand qui souhaite vivement être pris en photo à côté de ses arbres favoris. Paul dira non. Parce qu'il n'a rien à voir avec ce président. Et ne veut pas se laisser dicter sa loi. Il y a une grande force dans ce roman. Celle de la liberté; la liberté prise avec l'Histoire. La liberté de l'homme de tracer sa propre histoire. Résumer 40 ans d'une vie en 400 pages. Qui sommes-nous finalement?
Et cette conclusion flamboyante: "Je songeais à tous les miens.En cet instant de doute, au moment où tant de choses dépendaient de moi, ils ne m'étaient d'aucune aide, d'aucun réconfort.Cela ne m'étonnait pas: la vie n'était rien d'autre que ce filament illusoire qui nous reliait aux autres et nous donnait à croire que, le temps d'une existence que nous pensions essentielle, nous étions simplement quelque chose plutôt que rien". J'en frissonne encore.
Plus qu'une vie familiale. C'est celle d'un homme de 1958 à 2002. Un homme comme vous et moi. Famille bourgeoise, classique. Gaulliste en son temps puis progressivement de gauche. Sans grande conviction. Les chapitres suivent les différents présidents de la Vème République mais l'histoire, la grande n'apparaît qu'en filigrane. Mai 68, exécution de Christian Ranucci, élection de François Mitterrand, affaire du Rainbow Warrior ou encore suicide de Pierre Bérégovoy.Autant de flashs sur l'histoire qui nous rendent le personnage principal plus familier. Ancré dans notre temps. Mais son parcours vaut toutes les histoires. Ce frère mort à 10 ans de complications dûs à une appendicite. Lui restera toujours dans l'ombre. Pour son père et sa mère. De sa découverte de la sexualité et d'un amour éternellement perdu, Marie.
De ses 20 ans très libérés à son mariage avec une jeune fille de bonne famille, Anna. De sa vie de père au foyer puis de photographe indépendant dans la plus grande insouciante. De ses doutes d'enfant et de ses angoisses de père. De la mort de son père à celle de sa femme. L'écriture est belle, dense. Jean-Paul Dubois nous emmène dans une fresque foisonnante tout en restant toujours proche du coeur. Avec des scènes étonnantes. Paul, le héros est devenu photographe. Il remporte un immense succès grâce à ses photos d'arbres prises à travers le monde. Un jour, un coup de fil. C'est François Mitterrand qui souhaite vivement être pris en photo à côté de ses arbres favoris. Paul dira non. Parce qu'il n'a rien à voir avec ce président. Et ne veut pas se laisser dicter sa loi. Il y a une grande force dans ce roman. Celle de la liberté; la liberté prise avec l'Histoire. La liberté de l'homme de tracer sa propre histoire. Résumer 40 ans d'une vie en 400 pages. Qui sommes-nous finalement?
Et cette conclusion flamboyante: "Je songeais à tous les miens.En cet instant de doute, au moment où tant de choses dépendaient de moi, ils ne m'étaient d'aucune aide, d'aucun réconfort.Cela ne m'étonnait pas: la vie n'était rien d'autre que ce filament illusoire qui nous reliait aux autres et nous donnait à croire que, le temps d'une existence que nous pensions essentielle, nous étions simplement quelque chose plutôt que rien". J'en frissonne encore.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire