Il y a peu,je vous disais tout le mal que je pensais de "Fume et tue" d Antoine Laurain,ce roman aseptisé sur un être projeté au-delà de son vice. Arrêter de fumer pour mieux tuer: l' idée est belle,le héros froid et calculé,une prose de concours et une conclusion sans saveur. Je ne me suis pas intoxiquée. Hector le personnage centrak de "Le potentiel érotique de ma femme" de David Foenkinos m'a au contraire séduite avec ses imperfections.Lui aussi a son vice: enfance malheureuse,besoin de reconnaissance,il collectionne. Comme lui petite j ai eu un penchant pour les timbres,après les hommes,parfois les hommes timbrés...Je ne collectionne plus,lui se met a collectionner sa femme.Ou plutôt des moments apparemment anodins qui le font fondre. Comme celui où elle fait les vitres. Ah, ce potentiel érotique!
Il en arrive a salir l'objet du delit volontairement et à la filmer à son insu en train de briquer.Etrange perversité.Dès les premiers lignes et sa tentative de suicide manquée (il a pris des médicaments pour mieux se jeter sous le métro mais tombe dans les pommes sur le quai) je suis emportée. Scène mythique aussi où au cours d'un dîner entre amis, il se lève et se déshabille pour mieux faire admirer son attribut: petit jeu entre mari et femme complices. Les copains n'en reviennent pas, nous non plus mais finalement se mettent à apprécier...Il est imparfait, ce Hector, l'écriture de David Foenkinos n'est pas ronde mais il est humain.Il y a de la chair dans ce roman et du vécu. La fin se termine un peu en queue de poisson: j'aurais souhaité peut-être moins de bonheur...C'est de l'humain.et franchement je prefere encore faire des vitres que fumer!
1 commentaire:
Bon, c'est vrai qu'il a l'air timbré mais faut voir... Peut-être... Je note. Les bons timbrés font parfois de bons auteurs.
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