Me voilà de retour sur mon blog..Après 15 jours de vacances au Sénégal. Une cure de soleil et de chaleur humaine..J'ai un peu délaissé mon blog mais pas l'écriture. Je reviens avec quelques notes que je vous laisse. Souvenirs de moments de partage et d'amitié.Ca vaut tout l'or du monde..
IQuand on débarque au Sénégal, on entre dans une autre dimension..1ère étape: l'aéroport. Léopold Sédar Senghor. Même avec un avion au tiers plein (ou au deux tiers vide si on est optimiste en matière de sécurité aérienne..) il vous faut attendre deux bonnes heures avant d'obtenir le précieux sésame sur le passeport. Le tampon qui vous ouvre les portes de la Téranga. Premier succès donc dimanche dernier (et je n'étais pas peu fière!): avoir épousé un Sénégalais car il connaît tout le monde (A côté de moi, cette nuit de janvier à 2H du matin, Madame Wade pouvait aller se rhabiller..) A peine débarqué du bus, il croise le frère du frère du neveu du beau-frère. Bref, le type qui bosse juste à cette heure-là et à ce moment-là à l'aéroport et qui va nous emmener auprès du gentil officier de police de service. La file d'attente est longue, on s'énerve mais nous passons, tels des ministres..abrités derrière nos jeunes enfants (quand même)! Courageux mais pas téméraires...
Bon l'officier des douanes prend un malin plaisir à décortiquer la fiche que vous avez tenté de décrypter pendant tout votre vol et s'attarde sur votre lieu de résidence.."Vous allez chez votre beau-frère..mais il est sénégalais et vous français..oui et alors! Bon, ça pinaille mais on y arrive!Ca fait à peine une heure que nous sommes en terre sénégalaise et l'aventure ne fait que commencer..
..Après l'aéroport, nouvelle étape-découverte du système D avec le taxi. Alors, là, inutile de chercher la parade. A peine sortis, c'est pire qu'une nuée de moustiques. Et Savarine et autre Nivaquine n'y font rien, les taximen sont coriaces. Ils vous suivent, prêts à s'emparer de vos bagages et à en savourer la substantifique moelle (j'exagère un peu..euh..à peine!). Vous sentez leur présence dans votre dos. Vous ne résistez pas. Là encore, vive le système D. Grâce à l'ami de l'ami de l'ami qui a vu l'ami, un chauffeur équipé d'un break (fort précieux quand on arrive avec 100 kilos de bagage) a été débauché pour l'occasion.Les autres font grise mine (enfin elle est un peu plus sombre, la mine, si vous voyez ce que je veux dire..) Une bonne affaire qui leur passe sous le nez. Mais voilà; la police est toujours là. Inflexible, l'homme de loi. Le break en question est mal garé (c'est le cas mais comment est-on bien garé à Dakar?). Ca discute, ça palabre. Ils sont 1,2,3,4,5,6,7..à s'agglutiner, à commenter. Permis de conduire confisqué..On ne rigole pas. Mais un peu d'argent soudain change la donne. Le système D dominé par le système C. C comme corruption...
Mais pafois le système D me rend poète...Comme toujours, trouver une location n'est pas évident. Surtout avec une petite famille. Une parente nous avait proposé un hébergement dans une maison qu'elle a récemment acquise. Très sympa...pour des maçons portugais...Des fils partout, des cartons entassés, deux matelas par terre, une chasse d'eau improbable et même pas une chaise pour poser nos augustes fessiers! A 4 heures du mat, difficile d'aller voir ailleurs. Mais un rapatriement d'urgence s'impose. En catastrophe, une amie nous trouve un logement. Mais que faire avec nos toujours 100 kilos de bagage (en Afrique, il faut partir du principe que l'on donne tout..même sa chemise)? Quatre bras ne suffiront pas. Qu'à cela ne tienne, les petits cousins, les petites cousines, les enfants du quartier s'en mêlent. Et devant mes yeux ébahis, c'est une nuée de petites fourmis qui prend le chemin de l'appartement. Sac sur la tête et sourire aux lèvres. Le système D, comme ça, ça me plaît!..
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