Il y a des fois où il vaut mieux être moche et con que de se pendre. Plus je regarde mes contemporains et plus je préfère les animaux. Dans le monde du travail, le phénomène est surprenant. Et avec délice chacun constate que bosser ne paie pas. Quand j'étais petite, mes parents me disaient de bien étudier pour avoir une bonne situation, de ne jamais lâcher prise. Petite fourmi industrieuse, je m'y suis attelée avec plus ou moins de bonheur. Au point de ne pas toujours être satisfaite, de chercher toujours à faire mieux. Ce sont des notions que j'inculque à mes enfants.
Quand on voit les gamins qui passent leur bac sauter de joie à l'annonce des résultats, on sent la fierté qu'il y a de la mission accomplie. Au fil du temps et surtout de sa vie professionnelle, tout se délite. Et l'on découvre qu'il vaut mieux "réseauter" que prouver sa bonne volonté. Parce qu'un jour un aussi médiocre que vous aura besoin que vous soyez à vos côtés. Tandis que le bosseur (ou pire la bosseuse-le phénomène est démultiplié pour une femme) fait peur: il est vif, intelligent. Il a de la ressource. Et donc un jour peut-être surclassera le chef.
Ah...les études ne serviraient donc à rien? Que nenni. Elles vous rendent aussi plus lucides et vous apportent de belles notions de vie. Quand j'étais petite on me disait: "tu ne réussiras pas dans le journalisme, tu es trop timide et trop honnète. Ma timidité est un peu partie mais je suis restée honnète...c'était peut-être vrai,alors?;)
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